Jusqu'au 28/06/2015
Après avoir fait quelques infidélités au jazz l’an dernier en conviant des têtes d’affiche que l’on est plus habitué à voir dans les festivals de musique actuelle, la nouvelle édition de Wolfi jazz semble se recentrer sur son cœur de métier.
Premier indice : c’est Kenny Garrett, l’un des plus grands saxophonistes de sa génération, qui inaugurera le festival. Le natif de Detroit, ville de la musique populaire afro-américaine et du hard bop, a commencé sa carrière dans le Duke Ellington Orchestra et l’a poursuivie au côté d’Art Blakey et ses Jazz Messengers, de Chick Corea et son Freedom Band, ou encore de Mile Davis. Le saxophoniste est aussi un brillant compositeur qui intègre dans son jeu des éléments de rhythm‘n’blues, de soul, de gospel, du funk, et même de pop, faisant le grand écart entre différents styles.
Autre légende à venir à Wolfi Jazz, le groupe d’Earth Wind and Fire, emmené par le guitariste Al McKay, qui a signé des tubes jazz et funky des années 70, comme September, Boogie Wonderland ou Let’s groove, mélangeant des sons africains, cubains, brésiliens.
Moins connu, mais tout aussi authentique, Lucky Peterson se présente comme le gardien d’un blues à l’ancienne, dans un style proche de BB.King ou Buddy Guy, et donne toute sa mesure sur scène.
Mais que serait un festival de jazz sans ses grandes voix qui vous emportent ? A ce jeu, le Wolfi jazz s’en sort haut la main, avec Dee Dee Bridgewater, la chanteuse américaine au swing épatant, aussi à l’aise dans la musique contemporaine que dans la musique malienne… Après avoir rendu hommage à ses maîtres (Horace Silver, Ella Fitzgerald, Billie Holiday...), elle revient ici avec la jeune génération du Irvin Mayfield and the New Orleans Jazz Orchestra pour nous transmettre l’âme de cette ville.
Le festival convie également Lisa Simone qui sort enfin de l’ombre de sa mère, l’immense Nina Simone : un héritage tellement lourd à porter que la chanteuse a attendu ses 52 printemps pour sortir un premier album de compositions, All is Well.
Avec Gregory Porter, on dirait bien qu’une nouvelle star est née : voix incroyable, charisme indéniable, songwriter formidable… Amoureux de la musique soul de Marvin Gaye autant que du jazz de Nat King Cole, l’artiste américain mélange ses deux influences dans un genre qu’on appelle le jazz vocal et vient de remporter un Grammy Award pour son dernier album intitulé Liquid Spirit. A découvrir sans plus attendre !
Fort Kléber - Wolfisheim 67202 Wolfisheim
Du Mercredi 24 Juin 2015 au Dimanche 28 Juin 2015
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