Alain Second

Exposition de photos de l'artiste Alain Second.

Vernissage le 13 mai 2015 à partir de 17h.

Mulhousien depuis longtemps, photographe amateur depuis très longtemps (premières taches de révélateur en 1964), et iconophage de toujours. Adepte résolu de la rigueur constructive et de l'économie de moyens, attiré par tout ce qui s'obstine à ne pas disparaître.

Spécialiste en litotes, paradoxes et dérisions, que je ne résiste pas au plaisir de transposer dans mes images, qui ont souvent (mais pas exclusivement) pour sujet, ou prétexte, tous ces "riens" réputés non photogéniques. Inintéressé par les discussions techniques à perte de vue ... et par les biographies !

Démarche
Pour appréhender Alain Second, mieux vaut connaître l’origine de sa passion pour la photo : «Mon goût pour l’image remonte probablement aux fissures du plafond vues de mon berceau.» Cette citation est en totale adéquation avec l’exposition présentée à Auvernier. En effet, le photographe se concentre sur des détails d’usure d’un mur ou d’un bâtiment. Détails qui passeraient inaperçus aux yeux de la plupart des gens mais pas pour l’artiste. Pour lui, «rien n’est plus concret que la photographie : devant une photo, la première activité du regardeur est de «reconnaître» le sujet, qu’il s’agisse d’une personne, d’un paysage ou d’un objet. C’est souvent plus difficile sur mes images... D’où le jeu (de mots, mais pas seulement) avec l’opposition courante abstrait/concret et la référence à l’opposition abstrait/figuratif en peinture et autres arts plus ou moins figuratifs».

Pour défendre sa vision de la photographie l’artiste a ces mots : «Même le reporter photo qui, dans une situation stressante, règle (quand il le peut !), dirige son appareil et déclenche, même celui qui affirme faire de la photo «spontanée» organisent leur image, non seulement par rapport à leur sujet et ce qu’ils veulent en dire et montrer, mais aussi par rapport aux milliers d’images qu’ils ont plus ou moins consciemment dans leur stock mental», précise-t-il avant de poursuivre : «Il faut bien sûr ajouter à cela mon attirance pour les paradoxes!» D’une certaine manière, cette exposition propose aux visiteurs une réflexion sur le regard que chacun porte sur le monde et sur les choses les plus insignifiantes, et pourtant non dépourvues de beauté, qui nous entourent.
Samuel Déjardin - Littoral Région (Neuchâtel)

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