Jusqu'au 15/11/2015
Claire Morgan fait sensation dans le monde de l’art contemporain. Cette irlandaise de 35 ans, née à Belfast, a grandi dans une petite ville d’Irlande du Nord et vit aujourd’hui à Londres bien loin de la campagne.
Et pourtant, la nature est omniprésente dans son œuvre, puisqu’elle récupère des animaux morts et les figent dans leur dernier souffle : un oiseau qui s’est tué en heurtant une vitre, un renard couché sur son flanc…
Mais Claire Morgan est bien plus qu’une taxidermiste. L’artiste qui aime « inventer un scénario avec une sculpture » rejoue souvent la même histoire, celle d’animaux pris au piège dans une cage, dans une nuée d’insectes ou dans un amas de plastique.
Ils interrogent notre rapport à la nature, « à notre façon de fonctionner, de vivre et de souffrir dans des environnements que nous avons créés pour nous-mêmes », précise l’artiste.
Ces animaux sont mis en scène dans des structures géométriques calculées de façon très rigoureuse et de grande dimension, faites avec des graines de pissenlits, d’étamines de chardons, de plastiques colorés ou d’insectes…
La construction très légère, souvent transparente, suspendue à des fils, semble flotter dans l’air, dégageant à la fois une grande poésie et un certain mystère.
Ici, le temps semble lui aussi suspendu : l’artiste parvient à capter l’énergie de ces animaux, à la fois figé mais presque en mouvement, « une énergie qui est comme solidifiée » comme le dit si bien la Fondation Fernet-Branca.
Beaucoup de choses se jouent ici : la fragilité, l’éphémère, le temps qui passe, la décrépitude et bien sûr en bout de course la mort.
Vernissage le samedi 13/6 à 17h. Exposition visible du mercredi au dimanche de 13h à 18h (sauf pendant Art Basel du 15 au 21 juin 2015, ouverture de la Fondation du lundi au dimanche de 9h à 18h).
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