Comme un jeu d'enfant, travaux in situ, de Daniel Buren

Le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg prolonge l’exposition Comme un jeu d’enfant, travaux in situ de Daniel Buren jusqu’au 8 mars. Une exposition d’une apparente simplicité, qui joue sur les espaces et les couleurs.

A Mulhouse, c’est tous les jours que l’on peut voir le travail de Daniel Buren, avec les fameuses arches du tramway, colorées à l’extérieur, avec ses lignes blanches et noires à l’intérieur.

A Strasbourg, c’est le temps d’une exposition, Comme un jeu d’enfant, prolongée jusqu’au 8 mars, au Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS), que l’on peut admirer le travail de cet artiste connu et reconnu dans le monde entier.

Des travaux in situ

Que ce soit en ville ou dans un musée, Daniel Buren travaille toujours in situ, élaborant ses œuvres par rapport au lieu où elles seront exposées. Ainsi, au MAMCS, il s’est servi de la lumière de la nef pour construire une œuvre monumentale qui court sur les 1500m2 de la façade vitrée.

De l’extérieur, on découvre une juxtaposition de carrés multicolores, des carrés transparents et des carrés à rayures blanches. A l’intérieur, la perception change en fonction de l’heure et de la saison : plus il fait beau, plus les couleurs sont projetées de façon nettes au sol. Avec ses « vitraux », la nef de 25 mètres prend une tout autre allure et c’est toute notre perception du lieu qui s’en trouve modifiée.

Un jeu de construction

Daniel Buren a aussi investi les 600m2 de la salle d’exposition temporaire, où un véritable jeu de construction attend le visiteur. On a l’impression d’entrer dans un village de carton-pâte, avec des tours, des ponts, des maisons, des arches, de ceux que l’on construisait enfant avec ses cubes en bois.

L’artiste s’est « amusé » avec une centaine de modules de bois peint, de différentes formes (cylindres, cubes, pyramides, triangles…) et de toutes les couleurs (16 nuances), pour certains jusqu’à 6 mètres de haut.

Là encore, il joue avec la lumière, avec une partie en couleur et une partie d’un blanc éclatant, mais aussi avec les perspectives, avec une gigantesque trouée qui traverse toute la salle.

Cette trouée est réalisée avec les fameuses bandes blanches et noires de Buren, toujours espacées de 8.7 cm : la marque de fabrique de l’artiste depuis 1965, ce qu’il appelle son « outil visuel ». Une exposition ludique et acidulée qui porte bien son nom.

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