Jusqu'au 18/01/2015
La courbe, la couleur, la répétition : voilà le triptyque gagnant chez Decko, ancien des Beaux-Arts de Mulhouse, installé à Morschwiller-le-Bas.
Le peintre, passionné par les mystères de l’univers, reproduit inlassablement les mêmes motifs dans ses toiles multicolores, presque psychédéliques, qui oscillent entre un monde minéral, végétal ou aquatique.
Tout est parti d’un dessin d’ondulations en noir et blanc réalisé en 1978 comme en écriture automatique, qu’il décline depuis plus de 30 ans : « J’appelle ça des structures cosmiques. C’est toujours la même image, dans différents formats, tonalités, et même en volume. C’est comme si vous aviez tenu un journal dans votre jeunesse, que vous le relisiez de temps en temps, et que vous le complétiez. C’est une thérapie comme une autre, c’est se replonger dans la jeunesse, pour voir comment le mental fonctionnait à l’époque », explique le peintre.
Et à l’époque, Decko est musicien dans un groupe de rock progressif : comme dans un « refrain », son œuvre est marqué par la répétition et la superposition, « comme des sons, des mélodies, que l’on rajoute, quand on compose ».
Et c’est aussi à ce moment-là qu’il met un nom sur ce qu’il fait, en découvrant la théorie des fractales de Mandelbrot : « C’est une théorie mathématique qui dit que la structure dans la nature ne varie pas et s’emboîte naturellement, comme dans les poupées russes, avec des vibrations qui se déplacent de la même manière. De toute façon, on n’invente rien, on retrouve tout dans la nature », explique l’artiste, tenant dans la main la coquille de mollusque qui l’a inspiré pour ses ondulations.
Aujourd’hui, l’artiste se penche sur une autre notion, scientifique et philosophique : le temps. Pour cette exposition, il a créé spécialement un polyptique en 7 panneaux représentant Jean-Baptiste, une image tirée d’une petite mosaïque datant du XIIe siècle exposée au Musée Sainte-Sophie à Istanbul. « C’est un travail où l’on voit l’évolution de l’image de cette icône ancienne, de sa préparation jusqu’à sa dégradation. Il y a trois phases : le passé, le présent, le futur, et le spectateur est lui hors du temps puisqu’il peut voir les trois phases simultanément », précise Decko. L'artiste parlera plus amplement de son travail au public le dimanche 7 décembre et le 11 janvier à 15h.
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