L'été photographique de Lectoure

La ville de Saint-Louis expose cinq photographes qui ont participé cet été au festival photographique de Lectoure. Un aperçu de la création contemporaine d’aujourd’hui, venant des quatre coins du monde.

Depuis plus de 20 ans, la petite ville de Lectoure dans le Gers organise un festival d’été dédié à la photographie. Et pas n’importe lequel, puisqu’il est organisé par le Centre de photographie de Lectoure, l’un des sept centres d’art en France consacrés à ce médium.

Et qu’est-ce que le Gers vient faire dans nos colonnes, me direz-vous ? Eh bien, Lectoure est jumelé avec Saint-Louis, qui a eu la bonne idée de mettre sur pied un échange culturel, et de délocaliser pour cet hiver cinq expositions de photographes ici même dans le Haut-Rhin.

La Fondation Fernet-Branca accueillera quatre photographes. On découvrira l’étrange destin d’Arnold Odermatt, policier cantonal suisse pendant 40 ans, qui photographia un grand nombre de sorties de route en noir et blanc dans un cadre professionnel, et qui connu le succès une fois à la retraite.

On s’interrogera devant les pavillons de banlieue de la Française Camille Imbert, aux décors impeccables et aux personnages stéréotypés, qui montrent la fragilité de ce bonheur monté de toutes pièces. Son travail sur La famille incertaine a d’ailleurs été récompensé par le prix Arcimboldo qui distingue les meilleures créations numériques.

L’Ivoirien Ananias Leki Dago, « produit de la vie urbaine » comme il se définit, nous emmenera lui dans des bars - clandestins sous l'Apartheid - en Afrique du Sud, et auprès des voiturettes de Bamako au Mali.

L’argentine Adriana Lestido nous fournira un document poignant et précieux sur la condition des femmes emprisonnées dans son pays et leur rapport à la maternité, elles qui ont le droit d’élever leurs enfants en geôle jusqu’à l’âge de deux ans.

Nicola Costantino à l'affiche

A l’Hotel de ville, c’est encore une Argentine qui s’illustrera. Nicola Costantino, sculptrice et photographe, se met au centre de ses clichés et incarne des personnages de l’histoire de l’art comme la Madone. Elle questionne ainsi le concept de l’original et de la copie, mais aussi d’elle et de son double. Reconnue internationalement, une de ses œuvres a d’ailleurs rejoint la collection du prestigieux MoMa à New-York.

Renseignements

Fondation Fernet-Branca - Saint-Louis 68300 Saint-Louis

03 89 69 10 77
www.museefernetbranca.fr

Tarifs :

6/7€, visites guidées gratuites

Hôtel de Ville 68300 Saint-Louis

03 89 69 52 00

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