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Projets pour une Possible Littérature

Jorge Méndez Blake (mexicain, né en 1974, il vit à Guadalajara) appartient à une génération d’artistes sud-américains, aujourd’hui extrêmement présente sur la scène internationale.

Par le dessin, l'installation ou des interventions environnementales, il rapproche la littérature, l’architecture et l'art. Dans son travail, les textes font sens, et ce sens il le traduit en formes ou en images.

Cet été, la Kunsthalle accueille une exposition de l'artiste mexicain Jorge Mendez Blake. Sa formation d'architecte se perçoit immédiatement, ainsi que sa passion pour la littérature. Son pari ? Peut-être bien donner des formes à la poésie.

Jorge Mendez Blake est-il un artiste ou un architecte ? C'est la première question que l'on est amené à se poser en découvrant son exposition Projets pour une Possible Littérature. Ne serait-ce que par la disposition ultra-géométrique de ses oeuvres dans l'espace. Un geste spontané finit par le « trahir » - il replace une petite pièce de bois qui dépassait d'un ou deux millimètres sur l'une de ses oeuvres. « Au Mexique, sauf si vous vivez à Mexico City, il n'y a pas vraiment d'écoles d'art. Pour moi, ce qu'il y avait de plus approchant était l'école d'architecture. Quand j'ai débuté dans l'art, je cherchais à m'éloigner le plus possible de ma formation, mais rapidement... c'est revenu ! », explique avec sincérité Jorge Mendez Blake.

Forme, fond et littérature

La Kunsthalle a repéré l'artiste lors de la Biennale d'Istanbul en 2013. Blake y avait exposé un mur de 10 mètres de large. « Qui bloquait le passage. C'était quelque chose de presque... arrogant. Et en y regardant de plus près, un livre donnait au mur une certaine ondulation. La littérature qui nous construit, c'est l'objet de son travail », dévoile Sandrine Wymann, directrice de la Kunstalle. Les créations de Blake, que l'on pourrait qualifier de quasiment décoratives, sont ainsi toujours reliées à l'écriture. Même cet imposant bloc de briques, au centre de l'expo, qui vient casser l'harmonie des tables. Un petit message a été glissé dans une des interstices. « C'est une référence directe au 1984 d'Orwell », sourit l'artiste. Et cette oeuvre en forme de fenêtre, composée de pièces de Scrabble retournées. Ou là, une machine à écrire d'où jaillit une feuille où l'on peut lire un pangramme - une phrase composée de toutes les lettres de l'alphabet. Contenu et contenant se mélangent : la poésie prend forme(s), et c'est Blake qui les choisit.  M.O.

 

Jorge Méndez Blake est représenté par les galeries Meessen de Clercq à Bruxelles, OMR à Mexico, Travesia Cuatro à Guadalajara et 1301PE à Los Angeles.

Cette exposition fera partie du programme d’Art Basel 2015.

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