Jusqu'au 12/11/2017
Steve Roden est un artiste originaire de Los Angeles. Mais n'a rien en commun avec le cliché de l'urbain hype de la Cité des Anges. Il n'est ni bronzé, ni musclé, et son travail d'artiste n'est ni baigné de culture hip-hop ni d'avant-garde graphique estampilée street art. Lors de la visite de presse effectuée en sa présence, chacun aura remarqué la timidité de Steve Roden par rapport au petit groupe de journalistes et curieux venus décoder les explications de texte. « Il a une position de retrait caractéristique ! », s'amuse non sans perspicacité Sandrine Wymann, la directrice de la Kunsthalle.
Sensible à la remarque de la directrice, Steve Roden sourit et fait alors un pas en avant. Il donne sa version des faits concernant une vidéo où on le voit ouvrir et refermer sa main sur des petits objets divers. « J'ai eu l'occasion d'acheter un carton d'objets qui appartenaient à la danseuse Martha Graham. Essentiellement du fourbi, qui allait partir à la poubelle. Mais ce sont des petits morceaux de sa vie, et elle a eu une vie incroyable. Selon moi, en immortalisant ces petits objets, ils deviennent d'une certaine façon plus grands... "is it stupid" ? », en anglais dans le texte, interroge Steve Roden. Aucune réponse n'était bien sûr attendue.
L'artiste montre ensuite à l'assistance des pages tâchées où figurent pêle-mêle de drôles de dessins, des formes et des mots. « C'est une sorte de code, un mot - par exemple oiseau - devient un triangle. Ou mouches : c'est un long trait avec des petits points en-dessous », observe-t-il. Les dessins retraduisent en réalité des travaux précédents du philosophe allemand Walter Benjamin (c'est sûr, il faut connaître...) « Je faisais des recherches très précises sur Walter Benjamin, mais les archives de la ville ne me laissaient pas entrer parce que je n'ai pas de doctorat ! » Steve Roden y est arrivé quand même.
« C'est un artiste qui aime assembler divers éléments et qui a une pratique multiple, du dessin à l'écriture en passant par le film et la matière sonore », ajoute Sandrine Wymann. Après avoir croisé d'étranges partitions, une carte des sons et des ambiances de Gloppen en Norvège, ainsi que des platines vinyles crachant des sons aléatoires de cymbales, nous voilà devant une projection d'une vidéo muette où l'on observe l'artiste frotter des cailloux : « C'est au visiteur de s'imaginer le son », nous rassure-t-on. Le haut-parleur n'était donc pas cassé. à vous de vous fabriquer votre petite oeuvre personnelle.
La Kunsthalle - Mulhouse 68100 Mulhouse
03 69 77 66 47
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Du Jeudi 14 Septembre 2017 au Dimanche 12 Novembre 2017
Gratuit
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