Sonja Brissoni

Les huiles sur toile de Sonja Brissoni sont lisses et planes, et pourtant...

Cent fois sur le métier Sonja remet son ouvrage. La matière est son entité. Peinture, pigments, liants, étalés en couches épaisses, sont ensuite triturés, grattés, déchirés, lavés. Une nouvelle vie leur est accordée où se côtoient repentances et réconciliations, nombreuses traces, effets de profondeur, clarté venue d’ailleurs, parfois jeux d’écriture. Une résurrection sublimée par le fameux rouge Brissoni.
Ses bronzes, grands personnages filiformes, ont des faux airs de Giacometti. Vêtus ou chevelus,  souvent réunis en groupes, ils sont en équilibre instable, sportifs, parfois enlacés, amoureux..
Les métaux de Sonja Brissoni, de longues plaques de cercles entremêlés, se tortillent, se chevauchent, s’entrecroisent. Le fer rouillé, poncé, lissé, patiné obéit aux exigences de la sculptrice en arborant une texture douce et fine, quoique dotée parfois d’une face tranchante.

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