Chœur des Trois Frontières

Symphonie italienne de Felix Mendelssohn et Messe de Requiem de Cherubini.

Symphonie Italienne de Mendelssohn (1809-1847)

L’œuvre musicale du compositeur allemand Felix Mendelssohn, enfant prodige aussi précoce que le génial Mozart, se situe à mi-chemin du classicisme et du romantisme. Du premier, il conserve le contrepoint et l’orchestration transparente ; du second, il tire son art de la mélodie et son inspiration. Ses trois années de voyage à travers l’Europe, dans le but d’élargir sa culture, lui ont inspiré certaines de ses plus belles pages. Créée à Londres le 13 mai 1833 mais esquissée dès l’automne 1830 en Italie, la Symphonie «italienne» est aujourd’hui la plus jouée de ses cinq symphonies. Elle se veut une peinture des paysages de l’Italie et des émotions romantiques que le compositeur a éprouvées au cours de son
voyage.

Messe de Requiem de Cherubini (1760-1842)

Ce Requiem commandé à Cherubini, musicien officiel du Roi Louis XVIII, pour la célébration de l’anniversaire de la mort de Louis XVI et le rétablissement des sépultures royales en la basilique de Saint-Denis, fut exécuté pour la première fois le 21 janvier 1817. Il est ainsi un exemple typiquement français de ces musiques officielles, à une époque où elles ne sont pas encore synonymes de style très solennel, mais où elles représentent au contraire le poids et la valeur des traditions, en même temps qu’une vision personnelle et puissante d’un artiste en pleine possession de son art et de son inspiration. Ce qui retient l’attention de cette œuvre est l’absence de soliste, suivant en cela les recommandations de la hiérarchie religieuse. De la même façon, l’archevêque fera interdire ce Requiem cinq ans plus tard, à cause de la présence de voix de femmes. Cherubini sera prié de composer un nouveau Requiem, pour voix d’hommes seules, qu’il choisira de faire interpréter à ses propres funérailles. Le Requiem en do (ton
de l’Eglise), fit l’admiration de tous les musiciens, y compris de Beethoven. Le chœur est sollicité pendant 40 minutes sans interruption. C’est ce Requiem en do que Jean-Marie Curti a choisi
d’interpréter avec Les Musiciens d’Europe et le Chœur des Trois Frontières.