Le violoniste Nemanja Radulovic joue avec l'Orchestre Symphonique de Mulhouse

L'Orchestre Symphonique de Mulhouse  accueille le 12 novembre un virtuose du violon, au look de rock star et réputé pour être une bête de scène : Nemanja Radulovic. Il se frottera au répertoire allemand.

Cheveux longs, blouson en cuir, tatouages… Nemanja Radulovic cultive son look de rock star mais c’est bel et bien un virtuose de la musique classique.

Le violoniste a débuté son instrument à l’âge de 7 ans dans sa Serbie natale et obtenu à 12 ans le Prix spécial du ministère de l’éducation de la République serbe.

Il a ensuite poursuivi ses études musicales à l’étranger, d’abord en Allemagne au Conservatoire de Sarrebruck auprès de Joshua Epstein, puis en France au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de Patrice Fontanarosa.

Deux récompenses aux Victoires de la musique classique

Peu après sa sortie de l’école, Nemanja Radulovic frappe les esprits par ses prestations pleines de fougue.

Il est élu Révélation internationale de l’année aux Victoires de la musique classique en 2005 et soliste instrumentale toujours aux Victoires de la musique classique en 2014.

Il se produit avec les plus grands orchestres : Orchestre Philharmonique de Radio France, Tokyo Symphony Orchestra, Prague Chamber Orchestra, soulevant l’enthousiasme partout où il passe.

Huit albums en huit ans

Le musicien, pas encore 30 ans, impressionne aussi par son importante discographie. Aux prémices de sa carrière, il s’est emparé des concertos pour violons de Mendelssohn, des sonates pour violon et piano de Beethoven, ou encore des quatre saisons de Vivaldi.

Désormais signé chez Deutsche Grammophon, il a sorti deux albums coup sur coup. Le premier, Paganini Fantasy en 2013 est dédié au compositeur qui se rapproche le plus de la voix humaine, ce à quoi tend Radulovic avec son violon.

Le second, Carnets de voyage en 2014, dédié à sa mère décédée, est plus personnel : il nous balade dans ses souvenirs musicaux, entre airs traditionnels, chansons folkloriques ou thème de films, dans les pays de l’Europe de l’Est (Serbie, Russie, Arménie…)

Un répertoire allemand

Pour ce concert avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse, Nemanja Radulovic se frottera au répertoire allemand, avec le Concerto pour violon et orchestre n°1 de Max Bruch, la pièce la plus populaire du compositeur, un des plus bels exemples du Romantisme allemand.

En point d'orgue, Les Métamorphoses de Richard Strauss, composition achevée en 1945 et sous–titrée dans un premier temps « Complainte sur Munich », qui évoque les destructions en Allemagne pendant la Seconde guerre mondiale et pleure la folie des hommes.

L'OSM commencera la représentation par Aki no kase pour six voix et orchestre de Johannes Schöllhorn, compositeur allemand contemporain, qui met en musique les mots de Matsuo Basho, poète japonais du XVIIe siècle. Il intercalera aussi la Symphonie pour instruments à vent d'Igor Stravinski.