Du 26/09/2014 au 28/09/2014
Avec Bartabas et Andrés Marín, musique Tomás Luis de Victoria.
Qui a vu Calacas au Parc Expo de Mulhouse l’an dernier ne peut que se souvenir de l’événement : le martèlement impressionnant des chevaux sur la piste devant et derrière eux, les acrobaties et les numéros d’équilibriste époustouflant sur le cheval, les impromptus musicaux décalés dans les gradins, des costumes et des lumières fascinantes…Avec Golgota, ne vous attendez pas à une forme aussi spectaculaire, mais à un spectacle plus intimiste, plus sombre, plus radical, qui devrait néanmoins ravir tous les esthètes.
Car Golgota est un mano a mano entre Bartabas et Andrés Marín, soit un duo d’artistes au sommet. Le premier a fondé la compagnie de théâtre Zingaro il y a 30 ans, puis l’Académie équestre de Versailles il y a 10 ans, pour explorer l’art équestre sous toutes facettes. Inventeur d’un nouveau genre, Bartabas mêle danse, musique, cirque, poésie, créant des univers singuliers, de toute beauté, à chaque spectacle.
Le second, Andrés Marín est issu d’une lignée de danseur flamenco de Séville, formé par son père, puis en autodidacte, pour devenir l’un des plus doués de sa génération. Attaché à la tradition flamenca et plus particulièrement aux chants classiques, il dépoussière néanmoins le genre avec brio, et livre des prestations habitées.
Avec Golgota, les deux artistes nous plongent dans l’Espagne médiévale pendant la semaine sainte et les dernières heures du Christ : flagellation, pénitence, chemin de croix et crucifixion sont sur le chemin.
Le spectacle est d’ailleurs conçu comme une messe, où s’élèvent les chants liturgiques de Tomas Luis de Victoria, un prêtre et polyphoniste de la Renaissance espagnole, interprétés par un contre ténor, un joueur de cornet et de luth. « Une musique silencieuse » selon Bartabas, admiratif de l’état d’écoute après chaque motet, et qui invite à la communion.
La spiritualité transparaît aussi à travers la scénographique dépouillée qui rappelle les tableaux en clair-obscur des grands maîtres espagnols, notamment les peintures religieuses de Zurbarán.
A noter : La représentation du Dimanche 28 septembre est proposée dans le cadre du Festival Musica 2014.
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