Publicité

Les Nuits

Par le Ballet Preljocaj avec Sergi Amoros Aparicio, Gaëlle Chappaz, Marius Delcourt, Sergio Diaz, chorégraphie Angelin Preljocaj.

Chorégraphie avec 18 danseurs qui s'inspire de l'ambiance et du récit des Mille et une nuits, évoquant un univers fantastique et érotique.

En tournée mondiale, Les Nuits, ballet à 18 danseurs signés Angelin Preljocaj, fait halte à la Filature de Mulhouse. Le chorégraphe y fantasme les contes des Milles et Une Nuits, devenus érotiques, violents, mais toujours aussi fascinants.

Le ballet du chorégraphe Angelin Preljocaj, Les Nuits, était l’événement de l’été à Aix-en-Provence.

Le chorégraphe est là-bas chez lui : il est installé depuis 2006 au Pavillon noir, un lieu entièrement dédié à la danse et dont il est le directeur artistique, avec une équipe de 26 danseurs permanents.

Son ballet répondait à une commande de Marseille, élue capitale européenne de la culture en 2013, donnant encore plus de visibilité à son adaptation des Mille et Une Nuits.

La pièce a donc déjà fait couler beaucoup d’encre : « vulgarité tapageuse » pour le Figaro, dérapage dans le « cabaret érotique chic » pour le Monde, « foisonnant, envoûtant, euphorisant » pour Paris Match, « en sensualité et provocation » pour La Provence.

Sensualité, voire érotisme

La sensualité, c’est le parti pris du chorégraphe. Il avait déjà travaillé sur l’érotisme dans sa pièce Liqueurs de chair. Les Nuits lui donnent une formidable matière : « J’aimerais de nouveau me pencher sur cette question dans un contexte plus flamboyant tout en gardant le mystère et la fascination que produit encore l’Orient dans l’inconscient collectif » déclarait le chorégraphe dans sa note d’intention. Il ne suffit pas de se proclamer flamboyant pour l’être, mais Preljocaj, qui aime bien s’entourer, a fait appel à Azzedine Alaïa pour les costumes, Natacha Atlas et Samy Bishai pour la musique, Constance Guisset pour la scénographie, qui ont relevé avec brio le défi.

Des rapports violents entre les sexes

Et dans cette belle esthétique, les tableaux orientaux s’enchaînent donc, commençant au hammam avec des femmes étourdies par les vapeurs d’eau, se poursuivant avec ces dames qui fument la chicha ou avec des hommes chez le barbier… Et tout du long, des rapports hommes-femmes tendus, entre domination et soumission, parfois très violents.

Chacune des danseuses est une figure de Shéhérazade qui est pour le chorégraphe celle qui « se dresse comme un rempart à la barbarie et nous questionne sur la place de la femme dans nos sociétés ». C’est une Shéhérazade des temps modernes qu’il nous présente : elle peut porter une robe moulante et des talons aiguille, et vous faire un doigt d’honneur si elle a envie.

 

Ce spectacle de danse est donné dans le cadre du festival Musica de Strasbourg.

Dans la même rubrique

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Mulhouse

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Mulhouse


Publicité