Ballet de l'Opéra national du Rhin : Nó

Par le Ballet de l'Opéra national du Rhin, créé par la Companhia de Dança Deborah Colker, chorégraphie Deborah Colker, musique Berna Ceppas.

La célèbre chorégraphe brésilienne Deborah Colker dénoue les nœuds du désir avec Nó, qu’elle reprend avec le ballet de l'Opéra national du Rhin, dans une chorégraphie à la fois sensuelle et physique.

Deborah Colker fait sauter tous les tabous dans son spectacle Nó, noeud en français, créé en 2005 au festival de danse Movimentos à Wolfsburg en Allemagne, et retravaillé cette année avec le Ballet de l’OnR.

Certes, elle n’est pas la première à explorer le désir, « cette force organisée et chaotique qui nous aliène et nous libère dans le même mouvement , cet obscur objet qui nous enserre et nous fascine jusqu’à la folie ».

Les cordes, symbole du désir

Mais avec elle, les artistes devront mettre de côté leurs superstitions, puisque son premier tableau est composé de 120 cordes - l’objet le plus tabou qui soit sur scène - qui pendent au plafond et forment un nœud énorme, qui se relâche au fur et à mesure pour former une forêt de cordes.

Un mélange de plaisir et de douleur

Tout comme ils devront faire abstraction de leurs éventuelles inhibitions puisque ils sont ligotés comme dans un jeu sadomasochiste, et renvoyés dans les cordes par leurs partenaires. Ils se ruent dessus, se heurtent, s’enchevêtrent dans un élan qui tient à la fois du plaisir et de la douleur.

Mais au-delà du symbole, les cordes servent vraiment la chorégraphie, prolonge le mouvement des corps, permettent des acrobaties proches du cirque, une discipline qu’affectionne particulièrement Deborah Colker qui a collaboré avec la troupe du cirque du soleil en 2009.

Les danseurs en vitrine

Changement de décor dans la deuxième partie, dans une ambiance évoquant le Quartier rouge d’Amsterdam. Les danseurs évoluent dans ou autour d’un gros cube en verre, comme dans ou devant une vitrine de magasin, permettant à la chorégraphe de travailler sur la dualité intérieur/extérieur. Le désir y monte encore d’un cran : « La transparence est aussi une texture du désir très pertinente : on le voit sans pouvoir le toucher, on le veut sans jamais l’obtenir », explique Deborah Colker.

Une réflexion sur la condition humaine

Nó constitue un tournant dans sa carrière de chorégraphe : c’est à partir de là qu’elle a centré ses créations sur la condition humaine. A l’époque, elle avait même fait suivre des cours de philosophie aux danseurs de sa compagnie pour les affranchir de la morale. Ils pouvaient ainsi jouer sur toutes les contradictions et la complexité du désir : l’amour et la haine, la soumission et la domination, les pulsions et la répulsion, la délicatesse et la violence.

Attention, le ballet est déconseillé aux enfants de moins de 14 ans.


A voir également
 :
- L'université de la danse le Je.16/10 à 19h - Studio du CCN à Mulhouse
- Répétitions ouvertes le Je.23/10 à 18h aux Studios du CCN de Mulhouse
- Répétitions publiques le Ve.31/10 à 18h30 à la Filature, Mulhouse
- Danse à l'université le Me.12/11 à 18h30 à Strasbourg

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