Norman sur scène

L'interview en exclu pour le JDS !

Les vidéos de Norman sur Youtube font un carton et affichent 450 millions de visionnages cumulés ! Le jeune humoriste de 27 ans a marqué l’humour 2.0 de sa griffe. En 2014, il passe du web à la scène avec son tout premier one man show. L’interview en exclu, avant son passage à Sausheim. ☛ Propos recueillis par Mike Obri

Norman, vous avez une image de jeune homme naturel et simple. Faire des millions de vues sur Youtube, être une star du web, répondre aux journalistes, ça ne vous fait pas bizarre ? Vous n’avez pas peur de changer ?

Avant tout, ça me fait plaisir ! Mais oui, pour moi, c’est aussi très surréaliste. Quand on m’arrête pour un autographe, je me dis : « quoi, vous voulez un autographe d’un type complètement normal, pourquoi ?! » On vient de m’annoncer que certaines dates affichaient déjà complet, je vais faire des Zéniths, Bobino à Paris... 50 000 places ont déjà été vendues, je pensais que ça serait dix fois moins. Je suis heureux. Peur de changer, non... si je change trop de vie, qu’un jour je possède un manoir et que je me balade en manteau de fourrure, je ne pourrais plus avoir les mêmes vannes. C’en sera fini de l'humour de Norman.

Le grand écart entre se filmer seul devant une caméra et se retrouver devant des salles de 2000 personnes ne vous a-t-il pas effrayé ? Comment passer de l’un à l’autre ?

Mes vidéos ont déjà un aspect stand up, c’est de l’humour d’observation, je n’interprète pas de personnages, je reste moi-même. Devant la caméra, j’avais déjà tendance à m’imaginer sur scène. Dans le spectacle, je conserve le même ton, les fans des vidéos ne seront pas déstabilisés. Mais ce n’est pas du replay : il n’y a aucune vanne déjà entendue dans les vidéos, le texte est 100% original. Pour moi, le spectacle, c’était comme écrire une vidéo d’1h30... La rencontre avec Kader Aoun, le producteur et metteur en scène de Jamel, a été décisive. Il m’a parlé de faire de la scène. J’ai essayé et j’ai tout de suite adoré. Une fois la décision prise, je me suis entraîné un an, sept jours sur sept, même les dimanches. Je déconne pas quand je dis que c’était vraiment tout le temps, sans arrêt ! Je me suis rodé dans des petites salles grâce aux scènes ouvertes. Parfois, il y avait dix personnes. Je foirais des blagues, je n’obtenais aucune réaction, du coup le soir j’étais déprimé, il fallait bosser ! La tournée a démarré en octobre, j’ai déjà fait une quinzaine de représentations du one man, j’ai trouvé mes marques et je me sens vraiment à l’aise ! Il y a un partage avec le public qui est incroyable.

Mais qui nourrit le chat pendant la tournée ?! (Norman met régulièrement son chat en scène dans ses vidéos...)

Haha ! Ma famille s’en occupe, je suis très bien entouré, rassurez-vous !

Sans déflorer le contenu exact du spectacle, que pourra-t-on y voir ?

La scène permet plus facilement de parler de l’humain, de confier ses émotions. C’est un truc qui ne marche pas bien dans les vidéos. Je vais parler de ma nouvelle vie après le buzz, du fait que j’approche de la trentaine, de mon père... qui est tout un personnage... et bien sûr, on retrouvera mes observations sur le quotidien, sur des sujets universels. Je précise d’ailleurs que je vais continuer les vidéos sur Youtube en parallèle de la tournée. Ce sont deux kiffs différents mais complémentaires.

Vous êtes déjà venu en Alsace ?

Oui, mes parents m’ont emmené en Alsace quand j’étais petit, mais je ne savais pas encore lire : je ne sais plus dans quel village alsacien j’étais !

Soyez tranquille, même en sachant lire, beaucoup sont dans l’incapacité de prononcer le nom de certains de nos villages.

(Rires) J’ai hâte d’être à Sausheim... Et c’est plutôt facile à prononcer, ça !

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