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Pigeon vole

De Georges Berdot par le Théâtre de la Ruchène, mise en scène Armand Laurent.

Un banc, une balançoire dans un square... La lumière s'allume et la ronde commence. Une vingtaine de femmes se succèdent. Elles sont emprisonnées dans leur statut estampillé par les hommes : épouse modèle, maîtresse voluptueuse, mère de famille, jeune fille délurée, mère irréprochable ou inquiétante grand-mère gâteau, la "bimbo", la caniionneuse, la coincée... 

Elles s'appellent Marilou, Yasmine. Aime, Rose. Cécile, Carme. Léa, Zoé. Paulette ou Marthe. Elles sont toutes femmes d'aujourd'hui, d'hier et de demain. Elles sont pauvres ou riches ou ni l'un ni l'autre, tantôt égoïstes, tantôt hypocrites tantôt méchantes voire machiavéliques. Elles cherchent à donner un sens à leur vie ou à leur mort.

Les femmes ! Qui sont-elles ? A la fois fortes et sensibles, agaçantes et attendrissantes, sures d'elles et complexées, rassurantes et désabusées... En neuf tableaux ciselés dans l'humour noir, le spectateur découvre une vingtaine de femmes à la fois fortes et sensibles, agaçantes et attendrissantes, sûres d'elles et complexées, rassurantes et désabusées ou frustrées. Elles savent attendrir,  émouvoir et faire rire.

Georges Berdot a manifestement écouté les femmes qui l'entourent, ses "drôles de pigeons". Il parle de condition féminine, de mesquineries ordinaires, d'idées reçues et bien ancrées sur la place des femmes, un sujet qui ne manque pas d'actualité. Ses textes sont incisifs, drôles, parfois crus. Ils déclenchent le rire et interrogent sur ses propres capacités à vivre ses rêves, à vaciller dans une douce folie si on leur donnait une parole ouverte. Ce grinçant "Pigeon vole" : drôle, très drôle, parfois émouvant permet à l'auteur de briser les tabous: le sexe et la folie, sans jamais céder à la vulgarité facile.

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