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Un d’eux nommé Jean

D’après des textes de Jean et Maurice Pottecher, adaptation Marie-Claire Utz, avec Ulysse Barbry, René Bianchini (comédien amateur)et Camille Gueirard (violoncelle), mise en scène Vincent Goethals.

Un hommage à Maurice Pottecher, auteur, fondateur du Théâtre du Peuple. On retrouve sa correspondance avec son fils, Jean, infirmier sur le front, tué le 24 juillet 1918 en tentant de sauver un blessé. Ces lettres sont considérées comme l’un des meilleurs témoignages sur le conflit de 14/18.

«Ici reposent en face du bois où ils sont tombés :
J.B. Antoine Lota, mort à 23 ans pour sa patrie,
Jean Pottecher, mort à 22 ans pour son ami et pour l’Humanité, Emile Douillet, mort à 24 ans pour ses compagnons, Tous trois à jamais unis dans l’amour, le sacrifice et le souvenir.»

«Je me suis décidé hier, et je partirai mardi prochain 15 septembre… Au revoir donc, mon cher père, j’espère que je pourrai avoir une réponse de toi avant de partir C’est guidé par ton esprit que je me résous, même si tu protestais. Au revoir, au revoir encore… Je t’embrasse comme je t’aime. Ton Jean»
Bussang, le 3 septembre 1914

«Un père peut deviner ce qui se passe dans l’âme de son fils : il n’a qu’à se souvenir. Un fils ne peut savoir, même s’il en a quelque pressentiment, tout ce qui agite l’esprit de son père.»
Maurice Pottecher

«Nous savons bien que la mort doit venir, nous savons bien que c’est elle qui doit l’emporter, et d’un moment à l’autre, il faut toujours compter avec elle, non comme l’hôtesse attendue, non comme le but, mais comme la maîtresse qu’on peut même pas discuter» Jean Pottecher

«Rien ne me trouble hormis ces messages du front»
Maurice Pottecher le 19 août 1917

«Le temps fuit… avec une insignifiance incroyable. Et s’il n’était pas irrémédiablement perdu, on aurait bien l’impression qu’il n’a aucune, aucune valeur.» Jean Pottecher le 23 juin 1918

«Maintenant il est mort. Est-ce vrai ? Il vit en moi, comme si demain ce héros, ce saint, allait revenir… Par delà les portes funèbres, peut-être continue-t-il sa route. Je ne le distingue plus, c’est vrai, je ne puis le suivre. Mais je ne suis pas obligé de savoir qu’il s’est arrêté» Maurice Pottecher

« Un petit prunier croît tout près de là et tend vers cette tombe ses branches encore débiles, comme pour l’abriter. » Maurice Pottecher

«Un immense avenir illuminait tes yeux,
Les voici pour jamais refermés sur ton rêve»
Maurice Pottecher

Pièce courte d’une heure, inspirée des écrits de Maurice et Jean Pottecher, qui fait cheminer gravement et avec beaucoup de tendresse et d’amour, autour de ces deux figures attachantes, d’un père écrivain qui se souvient, et d’un fils que l’on apprend à découvrir le long de ses lettres adressées depuis le front.

L’occasion pour le Théâtre du Peuple de rendre un hommage singulier à ce père fondateur qu’a été Maurice Pottecher.
« Par l’Art, pour l’humanité », effigie d’une utopie devenue réalité d’un théâtre populaire qui perdurent depuis 120 ans !

Après des représentations estivales à Bussang, ce spectacle est présenté lors de la saison 2015-2016 du Relais culturel de Thann.

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