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Volpone

De Ben Jonson, mise en scène de Jean-Marie Meshaka.

Vieux levantin riche et sournois, Volpone s'amuse à faire croire que sa mort est proche et qu'il est temps pour lui de rédiger son testament. Défilent alors notaires, marchand, gentilhomme prêts à tout : déshériter un fils, offrir sa propre épouse, et bien plus encore, pour le bénéfice d'apparaître sur le dit-testament. «L'argent, l'argent rend fou les gens» dit un valet de Volpone. Rien n'a changé, tout s'aggrave, alors rions-en !

Le Théâtre Poche-Ruelle à Mulhouse revisite Volpone, une farce acide sur la convoitise, écrite par le dramaturge anglais Ben Jonson il y a quatre siècles mais qui pourrait tout aussi bien se passer aujourd’hui.

Dans Volpone, une petite ritournelle fait son chemin : « L’argent, l’argent, rend fou les gens ! » Ce qui était vrai en 1606 sous la plume du dramaturge anglais Ben Jonson l’est encore aujourd’hui en 2014, si ce n’est plus selon Jean-Marie Meshaka, directeur du théâtre Poche-Ruelle : « C’est une pièce qui stigmatise s’il en était encore besoin le pouvoir incontournable de l’argent, l’argent qui a pris encore plus de pouvoir selon moi depuis que la finance a pris le pas sur l’économie, quand l’argent ne sert pas le travail, mais que l’argent sert l’argent ».

Jean-Marie Meshaka n’entend pas cependant « faire le procès de l’argent » mais se régaler avec cette farce grotesque, « cette force dramaturgique », en révélant tout ce qu’elle a de plus cruelle. Volpone, célibataire très riche et sans héritier, s’amuse à faire croire à ses proche qu’il est à l’article de la mort : notaires, marchands, gentilshommes, tous affublés de nom d’oiseaux (mouche, corbeau et même corneille nécrophage) vont défiler à son chevet. Ils sont prêts à tous les sacrifices pour être sur son testament : déshériter un fils ou même donner une épouse…

Une scénographie « hybride »

C’est Jean-Marie Meshaka lui-même qui campera ce Volpone qui passe son temps dans un lit, ce qui n’est pas sans nous rappeler son rôle d’Argan dans Le Malade imaginaire de Molière : « D’aucuns disent que je ne reprends que des pièces où je reste couché sur un lit, plaisante-t-il. Mais dans Le Malade imaginaire, Argan reste au lit parce qu’il croit être malade en bon hypocondriaque qu’il est. Ici, Volpone est au lit parce qu’il fait croire aux autres qu’il est malade et il se délecte de cette danse du ventre autour de lui. »


Jean-Marie Meshaka qui avait déjà adapté ce texte il y a 22 ans en costume d’époque a décidé cette fois-ci de transposer l’œuvre dans une société plus actuelle, mais « hybride » entre l’univers des gangsters, costume et borsalino de mise, pendant la Prohibition aux Etats-Unis, et un décor digne d’une caverne d’Ali Baba avec ses 40 voleurs. Il se fera aussi un malin plaisir à glisser quelques allusions à notre société actuelle.

Renseignements

Théâtre Poche Ruelle à Mulhouse 68200 Mulhouse

03 89 42 71 15

Tarifs :

10/17/19€
(à noter : représentation du Sa.5/4 au profit de l'OMF - Ordre de Malte France pour l'aide aux personnes handicapées)

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