La Projo des Petits Grégory #7 : Faut savoir se contenter de beaucoup

Faut savoir se contenter de beaucoup

Une Ode Subversive de Jean Henri Meunier

Avec Noël Godin // Jean-Marc Rouillan
Et aussi Miss Ming, Sergi Lopez , Bernardo Sandoval, Jan Bucquoy...

Synopsis - La révolution, c’est pas de la tarte, même pour Noël, agitateur anarcho-burlesque et
impérial trublion de l’internationale pâtissière.
Et comme le chemin est long du grand soir à l’aube radieuse, autant le faire en Cadillac.
À condition bien sûr d’en dénicher une, parce que les Cadillacs c’est comme les
indignés, plus on en parle, moins on en trouve.
Mais question tôle, c’est quand même plus classe qu’une cellule à la Santé.
C’est pas Jean-Marc qui dira le contraire. Un persévérant, Jean-Marc. Pas le genre à se
résigner. Avec lui, faut savoir se contenter de beaucoup. Longtemps porté sur l’action
directe, il découvre avec Noël les charmes de la révolution buissonnière.
Et tous deux nous entraînent sur les chemins de traverse, par delà les barrages, au
gré des Muses et des rencontres complices, irrésistiblement aspirés par la quête d’un
monde meilleur.


Pour présenter ce prochain film, la parole est à Nan Aurousseau (Écrivain-Cinéaste) :

 "C’est dans une époque complètement verrouillée par les marchands de lessive et de boulettes pour chats que J.H. M donne le meilleur de lui-même dans un film d’une liberté de ton assez ébouriffante. J.H.M a tourné son film sans aucun soutien des décideurs professionnels d’une profession sclérosée jusqu’à la moelle et dont certains acteurs dévorent pour un film obèse le budget de cinquante autres. Mis à part le soutien indéfectible de ceux qu’ils nomment ses frères, d’une petite boîte de prod indépendante (entre2prises) ainsi que Film Factory avec l’action directe et fraternelle de Philippe Akoka, J.H.M travaille sans filet. Funambule sur son film on pourrait parler à son propos d’un cinéma héroïque, d’un cinéaste travaillant très exposé sur le front du film improbable. Il s’agit donc d’un cinéaste de toute première importance sous ses allures de dernier de la classe avec son bras en or, son bras d’honneur à un système qui l’exclu de la main gauche, un système qui aujourd’hui rejette systématiquement (c’est le propre d’un système) tout ce qui n’est pas formaté pour des festi-veaux trop policés et dégoulinants de bonne conscience.

Pour en revenir au film lui-même, il est composé d’une matière opposée à tout système narratif étiqueté. J.H.M. ne donne rien à lire à personne et c’est sa force, sa résistance. Il écrit son film au jour le jour et sans papier, avec ses acteurs et sa caméra en guise de stylo. Par ailleurs c’est un cinéaste d’une très grande précision, comparable en cela à un tireur d’élite : un axe, une prise. C’était sa feuille de route pour « Faut savoir se contenter de beaucoup ». Avant de tourner son premier film (L’adieu nu) J.H.M. était photographe. L’axe est bien sûr aujourd’hui toujours le meilleur et pour la prise il a mis le doigt dedans depuis l’enfance de l’art.
Certains puristes du « Jeu d’acteur » feront la moue en écoutant la voix très haute perchée de Noël Godin confrontée au laconisme longuement travaillé dans les Q.H.S. par Jean-Marc Rouillan. Ils auront tort, obligatoirement tort, de se moquer du ravi de la crèche et de son compagnon de route revenu de tous les enfers."

Renseignements

Le Graffalgar - Strasbourg 67000 Strasbourg

Dates et horaires :

Jeudi 2 Février 2017 à 20h

Tarifs :

Prix libre

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