Le cinéma dans le Haut-Rhin

Le cinéma dans le Haut-Rhin DR Le cinéma dans le Haut-Rhin

Le Haut-Rhin est bien pourvu en matière de cinéma. Le paysage a changé en quelques années : avec l’arrivée en force des multiplexes et l’ouverture de nouvelles salles de proximité, il y en a plus que jamais pour tout le monde et pour tous les goûts...

75% des entrées pour les multiplexes
Comme partout en Europe, l’irruption des multiplexes a considérablement changé la donne : ouvert il y a bientôt neuf ans, le Kinépolis à Mulhouse s’approche du million d’entrées par an, soit près de 90% de part de marché. Il figure régulièrement parmi les quinze cinémas les plus fréquentés de France. Même cas de figure depuis décembre 2006 à Colmar, avec le Mega CGR et ses 400 à 500 000 spectateurs chaque année. Ce qui a fait la différence ? La taille de ces complexes, leur confort, leurs technologies de pointe et l’attention portée aux services annexes, comme la confiserie, en font le lieu incontournable pour déguster les derniers blockbusters en famille ou entre amis. «Notre créneau, c’est les films populaires, dans le bon sens du terme», souligne Alexis Maljean, directeur du CGR. Un sachet de pop-corn sur les genoux, des effets spéciaux plein les yeux, pour bon nombre de spectateurs, «aller au cinéma» signifie «aller au multiplexe», une évolution qui paraît irréversible... Les multiplexes sont pour le moment les seules salles du département équipées pour diffuser des copies numériques ou 3D : pour contrer le téléchargement illégal sur petit écran, cher à une bonne frange de leur public, ils mettent l’accent sur le grand spectacle et assurent une qualité technique irréprochable. C’est vrai, les jeunes, il faut l’avouer, James Bond et Indiana Jones ne sont pas à leur aise sur un écran de téléphone portable !

4 cinémas à 100 000 entrées
Quatre cinémas occupent le milieu du terrain, dans les 80 à 120 000 entrées. Il s’agit du Colisée à Colmar, de la Coupole à Saint-Louis, et des deux nouveaux Palace - celui de Mulhouse, ouvert il y a un an, et le Lumière à Altkirch, depuis le début de l’été dernier. Tout le monde s’y retrouve : ces salles sont classées "Art & Essai" et diffusent également les grandes sorties, souvent en version originale. Parce que le "vrai" James Bond, il parle anglais, of course. Autres atouts ? La proximité, tout d’abord. «Je pense que les gens se sentent bien ici, explique par exemple Fabien Ombreux, gérant du Palace d’Altkirch. On discute avec les habitués à la sortie,il y a des revues et tout, les gens se rencontrent, c’est un vrai lieu de vie… Et pour les jeunes, c’est parfait, les parents savent qu’ils peuvent nous les laisser en toute sûreté !»

Du cinéma à côté de chez-soi

Le Haut-Rhin regorge également de salles plus petites, tournant entre 20 000 et 40 000 spectateurs environ loin des agglomérations : aucune excuse pour ne pas sortir au cinéma, il y en a forcément un près de chez vous ! Mais comment survivre dans la jungle de l’industrie du rêve quand on est petit ? «Pour qu’un distributeur nous envoie une copie, il veut être sûr qu’elle soit rentable», explique Jérôme Jorand, responsable de la salle de cinéma de La Passerelle et de la programmation du réseau Sud-Alsace, qui fédère les cinémas de Thann , Cernay, Rixheim, Wittenheim, Ribeauvillé et Munster. «En la faisant tourner dans plusieurs salles, on atteint un nombre de spectateurs satisfaisant», et c’est ainsi qu’un film tiré à plus de 400 copies a toutes les chances d’être diffusé dans le réseau dès sa sortie nationale. Au prix de bien des allez-retours, évidemment. «Il peut arriver que l’on diffuse un film dans l’après-midi à Thann puis qu’on se dépêche de l’apporter ailleurs pour la projection du soir», signale Francis Ruhlmann, directeur du Relais culturel de Thann. Mais ce système bien rôdé permet aux Haut-Rhinois des quatre coins du département d’avoir un avis sur les films dont tout le monde parle.

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