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Angèle Regnier, une nouvelle directrice au Relais culturel de Thann

Angèle Regnier est la nouvelle directrice du Relais culturel de Thann, une place occupée pendant 24 ans par Francis Ruhlmann. Elle veut donc faire une transition en douceur, et sensibiliser les publics à de nouvelles formes artistiques.

Quel est votre parcours ?

J’ai travaillé à la communication et aux relations presse au Granit de Belfort puis au Maillon à Strasbourg. J’ai ensuite repris des études en administration de structures culturelles, et j’ai suivi plusieurs compagnies régionales et belges. Puis j’ai dirigé le service communication et ressources à l’Agence culturelle Alsace (ACA), j’ai donc déjà vu la gestion de saison sous tous ces aspects.

Angèle Regnier, la nouvelle directrice du Relais culturel de Thann © Sandrine Bavard Angèle Regnier, la nouvelle directrice du Relais culturel de Thann

Vous remplacez Francis Ruhlman qui a 24 ans de maison. Comment opérer cette transition et à quoi ressemblera votre programmation ?

Il est certain qu’il faut trouver sa place et ne pas faire fi de cette histoire de 24 ans avec Francis. Mais je tiens à apporter ma touche personnelle et faire ce changement en douceur pour avoir une palette de couleurs qui me ressemble d’ici un ou deux ans. Sur le plan artistique, je suis plus attachée au fond qu’à la forme. Je suis plus en phase avec des choses qui vont à l’essentielle, sans se cacher derrière des décors et des costumes. Je tiens également à faire venir des compagnies qui viennent d’un peu plus loin, pas que locales. Un projet pertinent et cohérent doit bien sûr être en phase avec le public, mais il faut aussi l’emmener ailleurs.

Une des spécificités du Relais était la musique et la chanson. Continuerez-vous dans ce sens ?

On continuera à programmer de la chanson mais je viens du spectacle vivant, je suis sensible au théâtre et à la danse que l’on ne voit pas beaucoup ici. Il faut sensibiliser le public à d’autres champs artistiques, en ne brusquant par les choses. Je sais par exemple qu’il y a beaucoup d’associations de danse ici : comment faire ce lien entre la pratique amateure et l’envie de voir un spectacle professionnelle ? Ca pourrait passer par des rencontres avec des chorégraphes et danseurs par exemple.

Vous allez donc travailler main dans la main avec les acteurs locaux ?

C’est essentiel de travailler en amont avec les associations et les institutions. J’aimerais bien développer des résidences, des ateliers, des échanges. D’ailleurs, je suis ravie qu’une option d’art et spectacle ait été ouverte au lycée de Thann, on peut faire un travail approfondi avec les élèves sur l’envers du décor. Autre exemple : j’ai rencontré dernièrement un organisme social de réinsertion pour faire des tarifs très réduits. Ok, mais à condition que l’on rencontre ces bénéficaires, que l’on initie une discussion. Pour moi, le spectacle vivant n’est pas de l’ordre de la consommation. J’aimerais bien amener le public à être curieux et critique, installer un vrai échange, et je pense qu’on peut y arriver en expliquant, en sensibilisant.

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