D-Bangerz, c’est la fusion de deux groupes de hip hop de la région mulhousienne. James Res, Mic L’Ori et Broad Rush officiaient au sein de Head Bangers, tandis que Boston J et Astrokif posaient leur flow au sein de D-Fenderz. Son acte de naissance ? Une première partie de Chinese Man au Noumatrouff en octobre 2011, jouée à guichet fermé.
D-Bangers, un cocktail détonnant de hip hop et d'électro DRComme Chinese Man, mais dans un registre différent, D-Bangerz aime mélanger les genres, avec des sons dubstep, électro, jungle, old school… L’affaire du DJ et producteur Broad Rush, qui commence à avoir une belle carte de visite puisqu’il a déjà collaboré avec Orelsan : « Il y a très peu de groupes à rapper sur du dubstep et de l’électro, mais on n’essaye pas de surfer sur cette vague. On n’a pas envie de tourner en rond et on ne se met pas de barrière », explique-t-il. « Comme ça fait 10 ans qu’on fait du rap à traverses diverses formations, on a envie d’aller voir ailleurs, on est très curieux », enchaîne Astrokif qui écoute du Benjamin Biolay dans sa voiture. « Ce qu’on préfère, c’est la scène et on choisit des sons taillés pour ça. On a envie de faire la fête avec les gens », conclut James Res.
D-Bangerz est effectivement une machine scénique très efficace : des flow rapides, sur des instrus punchy, avec une montée en puissance qui peut amener le public, soit à pogoter comme à un concert de rock, soit à danser comme sur un set de DJ. La symbiose est parfaite entre les quatre MC, aux styles pourtant bien différents : « On se connaît depuis une quinzaine d’année, on rappait déjà ensemble au collège. Donc, ce mélange se fait naturellement, c’est vraiment du feeling », témoigne Boston J. Et entre potes, les blagues fusent, les délires aussi : « Par exemple, notre clip Pourvu que ça dure, ce sont des images de nos vacances dans un festival hip hop à Prague. On est parti à quatre, on s’est filmé à droite, à gauche, à l’arrache. Et quand on le voit, on peut croire que c’est un clip storyboardé, alors que qu’on juste suivi nos petites délires », explique Astrokif. Leur texte comme leur musique reflètent leur humour, leur légèreté : « On n’arrive pas le poing levé avec notre drapeau, on n’a pas ce besoin de revendiquer. Beaucoup d’artistes se prennent trop au sérieux. Chez nous, il y a beaucoup d’autodérision », précise James Res.
Leur hip hop décomplexé fait en tout cas mouche auprès des programmateurs. Ils seront au festival Caméléon le 12 avril à Kingersheim, à la Fête de la musique à Sélestat le 21 juin. Ils ont surtout été retenus pour jouer au Printemps de Bourge, la première fois qu’ils joueront en dehors de l’Alsace : « Cela nous lie encore plus, c’est un vrai moteur. On a toujours fait les choses à notre vitesse, avec notre petite vie, notre boulot à côté, c’est-à-dire très lentement. L’intérêt qu’on porte à notre musique nous donne un bon coup de boost », résume Astrokif. Ils se produiront avec six autres groupes de musique urbaine, devant des professionnels en repérage. Mais le groupe reste prudent : « On va tout donner, mais on ne va pas démissionner tout de suite ! », plaisante le MC. Avant le Printemps de Bourge, D-Bangerz finalise un Ep de 6 titres, Boîte à musique, contenant High Level ou encore Funny Steps. Il prévoit même de sortir son premier album dans les mois à venir, Hip Hop centipede, référence au film Human centipede.
www.dbangerz.com
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