Dernière arrivée dans le paysage de l’art contemporain haut-rhinois, la Kunsthalle de Mulhouse a été inaugurée en mars dernier. Un nouveau lieu qui complète la politique d’arts plastiques de la Ville et s’inscrit dans le réseau des Kunsthalle suisses et allemandes.
Rencontre avec Michel Samuel-Weis, adjoint à la culture et collectionneur d’art.
La Ville de Mulhouse est très engagée dans le domaine de l’art contemporain...
La politique d’arts plastiques de la Ville de Mulhouse devait avoir quatre piliers : l’école, d’abord (NDLR : Le Quai, école supérieure d’art) ; l’art dans la rue ensuite, avec les sculptures au Nouveau Bassin, au centre-ville, ainsi que les commandes publiques autour du tram ; et puis une grande manifestation comme «mulhouse 00». Il manquait juste le dernier pilier : un lieu adapté où proposer des expositions. C’est chose faite avec la Kunsthalle.
Quelle est l’ambition de ce nouveau lieu ?
La Kunsthalle de Mulhouse est maintenant le cinquième espace d’art contemporain dans la grande région, avec les Kunsthalle de Bâle, de Freiburg, de Muttenz, et le CRAC d’Altkirch. Son ambition est de devenir un lieu international, à l’image de ce qui se fait en Suisse et en Allemagne.
Pourquoi lui avoir donné ce nom ?
Tout simplement parce qu’on sait d’emblée ce que ça veut dire ! C’est un terme qui est entré dans le vocabulaire de tous les amateurs d’art, et qui confère aussi sa dimension internationale au centre d’art.
Quelle identité artistique pour la Kunsthalle de Mulhouse ?
Le propre d’une Kunsthalle est de présenter la jeune création internationale, les artistes émergents, dans tous les domaines, tous les styles. L’exposition inaugurale, La Notte, donne le ton du niveau des artistes qu’on y verra par la suite. Même si les prochaines expos pourront être très différentes, plus spectaculaires, plus vivantes, plus accessibles. Chaque année, un commissaire différent est nommé, avec carte blanche pour proposer trois expositions : une façon de changer régulièrement de «famille» d’artistes. La Kunsthalle accueillera également l’expo Regionale, ainsi que les travaux des diplômés du Quai.
Le grand public est souvent réticent face à l’art contemporain : des actions vont-elles être menées pour lui proposer des clefs ?
Les ateliers pédagogiques installés à La Fonderie font un gros travail en ce sens, notamment avec les enfants. Des rencontres sont aussi menées avec les habitants du quartier, avec les commerçants, etc. Je défends l’élitisme pour tous, et je ne pense pas qu’il faille sacrifier la qualité sous prétexte qu’elle est difficile.
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