Publicité

La saison 2009/2010 du théâtre Poche-Ruelle à Mulhouse

Interview de Jean-Marie Meshaka, directeur artistique et metteur en scène du Poche-Ruelle

Jean-Marie Meshaka innove en dédiant sa saison 2009/2010 à un seul et même auteur, le Napolitain Eduardo De Filippo. A travers deux créations, le metteur en scène dévoile les deux facettes complémentaires d’une oeuvre exubérante et sincère, où passion, mafia et famille s’entremêlent avec humour.


Jean-Marie Meshaka, parlez-nous de cet auteur que vous voulez faire rencontrer au public cette saison...

De Filippo est d’abord un amoureux de sa ville, Naples. Dans son oeuvre, il en met tous les ingrédients spécifiques... car Naples n’est pas l’Italie et l’Italie n’est pas Naples ! Cette ville a sa musique, son Vésuve, sa Pompéi, son parler particulier... Eduardo De Filippo est vraiment le champion de cette alchimie merveilleuse entre l’humour, la dérision à l’italienne et la réalité humaine. Avec lui, on rit beaucoup, mais ce n’est jamais gratuit, car il est aussi très touchant : il a la tendresse du malheur.


Pourquoi avez-vous choisi précisément ces deux pièces, Noël chez les Cupiello et Filumena Marturano ?

Ce sont deux univers différents, mais très complémentaires, qui permettent de rencontrer vraiment De Filippo. Deux histoires de famille, la première dans un milieu pauvre, l’autre dans un milieu bourgeois, mais les ingrédients restent les mêmes. Eduardo De Filippo y brocarde l’humain sous toutes ses facettes. Ces histoires ont quelque chose d’universel, même si elles sont un peu exagérées à la façon italienne.


Les personnages eux-mêmes sont très hauts en couleur...

Il y a des brochettes de personnages jubilatoires ! Qu’il dise deux mots ou cent, chacun est un caractère extraordinaire. Rien que leurs noms, c’est déjà du soleil dans la bouche : Nicolino, Carmela... Ce sont les personnages qui, dans leur caractère et leur façon d’appréhender la vie, font la drôlerie de l’histoire : les acteurs doivent trouver cette sincérité de l’instant, cette impulsivité et cette exubérance.


Quels conseils avez-vous donné à vos comédiens pour aborder ces rôles et comment avez-vous imaginé la mise en scène de ce diptyque ?

D’abord nous avons travaillé sur le phrasé italien : chaque syllabe est un mot ! En fait, le rire de De Filippo n’est pas un rire qu’il faut provoquer, il suffit de vivre la situation, d’être. Quant aux décors, je les ai choisis très différents, à l’image des pièces, sans imaginer de vrai lien scénographique entre les deux spectacles. Sauf peut-être un clin d’oeil pour le public fidèle et observateur : il se pourrait bien que deux personnages de Filumena Marturano apparaissent brièvement dans Noël chez les Cupiello...

Du Ve.23/10 au Sa.19/12 : Noël chez les Cupiello
Du Ve.12/3 au Sa.8/5 : Filumena Marturano

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Mulhouse

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Mulhouse