Le phénomène Pokémon Go. Vous l’aviez lu dans la presse, entendu à la radio ou vu à la télévision. Vous pensiez que c’était simplement l’info du jour, le petit truc qui avait fait le buzz et qu’on allait oublier le jour suivant. Et puis en allant faire vos courses à Colmar ou en vous promenant au centre de Mulhouse, vous les avez vite repérés : ces jeunes gens (mais pas uniquement) rivés à leur écran de smartphone, effectuant de curieux zigzags. L’un d’eux s’est alors écrié : « Yes, je l’ai eu, Psykokwak ! » Et un autre : « Je lui ai fait sa fête à Grotichon ! »
Le phénomène Pokémon Go © DRVous avez dû vous rendre à l’évidence. Beaucoup de gens jouent à Pokémon Go : c’est de la folie pure. 23h. En semaine. Des centaines de personnes se retrouvent devant la Gare de Mulhouse. D’habitude, à cette heure-ci, c’est plutôt désert… « Ils sont tous en train de jouer à Pokémon Go, je n’ai jamais vu autant de monde ici aussi tard ! », nous prend à parti un trentenaire qui habite dans le quartier. Le phénomène se répète même dans les petits villages touristiques de la Route des Vins. Des dizaines de touristes admirent la fontaine de la Place du Château à Eguisheim… pendant que leurs enfants semblent chercher des Pokémon non loin de là.
Pour ceux qui n’auraient pas tout suivi, Pokémon Go est un jeu gratuit qui propose à ses utilisateurs d’attraper des Pokémon grâce à un système de géolocalisation. Les Pokémon, ce sont ces petites bestioles au look et au nom amusants dont le chef de file et bêbête la plus connue est Pikachu ("Pika, Pika"). Des Pokémon sont disséminés un peu partout autour de vous et il faut en attraper le plus possible : on en trouve en plus grand nombre dans les grandes villes et aux endroits les plus fréquentés (d’où embouteillages de joueurs, parfois, comme à la Gare de Mulhouse). Mais il y en a toujours plusieurs à attraper autour de vous, puisque vous indiquez au jeu où vous vous trouvez à tout moment.
A travers la caméra de votre smartphone, les Pokémon prennent vie devant vous. C’est cela la réalité augmentée. Une fois que vous avez attrapé les petits monstres, il faut les faire grandir (ou « évoluer ») : il faudra par exemple marcher 5 kilomètres pour passer à l’étape suivante.
Alors, un jeu bon pour la santé des Alsaciens ? On peut aussi monter dans un tram et faire quelques arrêts : votre smartphone ne verra pas la différence. D’autres phases du jeu permettent de rejoindre une équipe composée d’autres joueurs puis de s’affronter dans des arènes et de remporter des matchs. « C’est très addictif, il y en a vraiment partout. On a du mal à s’arrêter, on en cherche toujours plus », nous explique Léna, une ado aux épaules écarlates, qui visiblement est restée un peu trop longtemps au soleil à chercher Bulbizarre à Eguisheim.
Depuis quelques jours, des chasses au Pokémon sont organisées en Alsace, principalement à Strasbourg, où d’après certains commentaires lus sur Twitter, « c’est la folie niveau Pokémon Go ! ». Le 21 juillet, plus de 200 joueurs se sont retrouvés devant le Musée d’Art Moderne de Strasbourg. Le 24 juillet, c’était au Parc de l’Orangerie. Colmar est semble-t-il « rempli de Magmar ou de Magnéti ». Vous aurez plus de succès de trouver des Pokémon en ville que dans les petits villages. Pas grand-chose à se mettre sous la dent à Pfulgriesheim ou à Steinbrunn-le-Bas, mais ce n’est pas la même histoire à Colmar, Mulhouse ou Ribeauvillé…
Attention tout de même à ne pas faire n’importe quoi : il y a quelques jours à Besançon, un jeune homme de 22 ans a heurté un muret alors qu’il jouait à Pokémon Go tout en conduisant. Lui a-t-on enlevé des points de son permis ou retiré la garde de ses meilleurs monstres : Dragofeu et Ronflex ?
Rappelons que le jeu a battu tous les records de téléchargements en seulement quelques jours, loin devant les applications Tinder, Snapchat ou Twitter. Même l’appli du JDS est largement vaincue (on a le droit de plaisanter un peu...) On estime à 20 millions le nombre de téléchargement rien qu’aux Etats-Unis. M.O.
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