POURQUOI DU VIN BIO ?
DR Bio/pas bio..?Il en va du vin comme des autres produits de notre alimentation : le bio, c'est une façon de consommer différente, plus respectueuse de l'environnement et où les interventions chimiques sont limitées - de la vigne jusqu'à la mise en bouteille finale. C'est une forme de retour à une viticulture plus raisonnée, en opposition au "tout-chimique" des années 80 et 90, où l'état d'esprit était à la simplification du travail du vigneron grâce aux progrès technologiques.
EST-CE GAGE DE QUALITE ?
Oui et non. Il est indéniable qu'un vin certifié bio contient moins de résidus de pesticides qu'un vin conventionnel. Mais un vin bio ne signifie pas un vin bon. On trouvera en bio de très beaux vins comme des nectars bien moins fulgurants... à l'image de la viticulture conventionnelle. « En bio, on est potentiellement capable d'élaborer un vin de meilleure qualité, mais la chaîne doit être parfaitement maîtrisée de bout en bout », nous expliquait Jérôme Meyer, vigneron alsacien indépendant qui exploite les Grands Crus Winzenberg et Moenchberg.
CONCRETEMENT...
La règle d’or du vigneron bio consiste à refuser les "intrants" chimiques (ce qui rentre dans le vin) comme les pesticides industriels, les produits phyto-sanitaires, etc. Il n’utilise que des produits d’origine naturelle. L'Alsace est l'une des régions françaises les plus à la pointe en viticulture biologique, avec plus de 13% de son vignoble certifié en bio - en Champagne, c'est moins d'1,5%...
LE COÛT DU BIO
Fort logiquement, le bio a un prix de revient supérieur au conventionnel : il faut plus de temps, donc plus de main d'oeuvre pour s'occuper de parcelles bio. Les traitements chimiques "miracles" étant proscrits, un vigneron bio doit être au chevet de ses vignes de façon permanente. Les risques de perte, en cas de problème, sont bien plus importants. Tout cela a un coût, répercuté sur le prix de la bouteille. Une exploitation, comme tout commerce, doit rester rentable.
EXPRIMER LE TERROIR
Sommeliers, oenologues et amateurs de vin sont nombreux à s'accorder sur le fait que le bio favorise une meilleure expression du terroir, qui est la fin en soi de n'importe quel grand vin.
UNE NOTION BIENTÔT OBSOLETE ?
Parler de vin bio sera sans doute has-been d'ici une vingtaine d'années. Les jeunes vignerons, "la nouvelle génération", sont bien plus sensibilisés à une viticulture raisonnée que leurs aînés. Au-delà de la bonne pratique, la tendance du marché les poussent aussi à adopter le bio : les ventes de vins bio français ont augmenté de 10% en grandes surfaces l'an passé.
Attention à ne pas confondre bio et biodynamie, même si la plupart des vignerons adeptes du bio seront très certainement sensibles à la biodynamie. Le bio, pour résumer : c'est pas de pesticides, pas d'engrais chimiques. La biodynamie est un travail plus global - presque philosophique - d'harmonie entre le sol, la plante, les insectes mais aussi la compréhension des rythmes naturels (ciel, lunaisons, etc). Les doses de soufre (sulfitage) tolérées sont encore plus basses qu'en bio. ☛ Mike Obri
Besoin d'idées sorties dans votre ville ?
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Autoriser les notifications pour continuer.
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Une seconde fenêtre va s'ouvrir vous invitant à autoriser les notifications