JDS : Non mais c’est incroyable, ça. Vous faites une tournée d’adieu avec votre spectacle Best-Of, et vous enquillez immédiatement avec une nouvelle création, « Les Ratschs » !
Jean-Marie Arrus : Une tournée d’adieu qui a duré trois ans et demi ! Avec des salles de 500, 800, 1000 personnes à chaque fois... Plus je voulais m’arrêter, plus j’avais des demandes de partout. Résultat, je ne m’arrête plus. Impossible !
Comment expliquez-vous un tel plébiscite depuis trois ans ? Outre bien sûr le talent et la virtuosité !
(Rires) Tout le monde a été surpris de ce succès, le public, les responsables de salles et moi. Je ne me l’explique toujours pas. Mais je crois surtout que les gens ont envie de sortir pour se marrer. Je fais de l’humour populaire et je le revendique. Avec Jean-Philippe Pierre, qui m’a bien épaulé sur ma tournée Best-Of, on va souvent sous la ceinture, on égratigne les politiques locaux... et ça ne dérange personne. On a tous un voisin ou une tata comme ça. Finalement, on ne fait que répéter ce qu’on entend dans les bistrots de village. Les gens s’identifient.
Pour Les Ratschs, vous allez à nouveau vous déguiser en femme. Du fétichisme avec les perruques ?
On peut dire des choses plus crûment quand on est travesti en femme, je trouve ! Les Ratschs, ce sont ces commères de village, ces langues de vipères qui ont un avis sur tout et surtout un avis. Elles passent leur journée à tout commenter : les Femen, la politique, les relations hommes/femmes, la grande région où on rigole déjà beaucoup sans rien faire... Voilà l’essence de ce nouveau spectacle. Je serai Ida, mais dans une version évoluée, et Jean-Philippe sera Gladys, plus bourgeoise, plus Rebberg. On est en pleine phase d’écriture. D’ailleurs, la première pour nous, c’est demain et il nous manque encore pas mal de sketchs ! Avec Jean-Philippe, on rame un peu. Pendant la tournée Best-Of, on était dans la facilité, ça fonctionnait tout seul, là, il faut écrire pour un duo, ce n’est pas la même mécanique. Jean-Philippe me dit que je suis chiant, mais qu’on est complémentaires !
Le personnage d’Ida ne va pas tout à fait raccrocher le plumeau alors...
Je ne pouvais pas me résoudre à la faire mourir totalement, à l’inverse du personnage de Berry le paysan, qui lui disparaît pour de bon. C’est sûr, ça me fait un pincement au coeur de voir ce personnage s’en aller, avec son sketch de l’alcotest... mais il a déjà bien donné !
Les Ratschs, ça n’a pas encore commencé et c’est déjà un succès.
On est quasi-complets jusqu’à la fin de l’année, à raison d’un spectacle par week-end. On est ravis.
☛ Propos recueillis par Mike Obri
Tournée partout en Alsace
Prochaine date dans le Haut-Rhin :
Sa.21/05 à 20h à la Halle des Fêtes à Wintzenheim - 16€
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