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On a emmené l'écrivain Thierry Bourcy au Hartmannswillerkopf

L’écrivain Thierry Bourcy a vendu près de 100 000 exemplaires de sa série policière sur fond de guerre 14-18, autour de Célestin Louise. Il est en résidence pour deux mois à l’Abri-mémoire d’Uffholtz pour écrire son prochain roman. Une petite balade au Hartmannswillerkopf, surnommé la mangeuse d’homme par les poilus, s’imposait !

Thierry Bourcy, écrivain originaire de Bretagne, aujourd’hui installé à Amiens, a posé ses valises à l’Abri-mémoire de Uffholtz pour deux mois. Il travaille à son prochain roman, La mort du Rochambeau, le septième et dernier tome d’une série policière et historique, autour de Célestin Louise. Un flic honnête, doté d’une grande conscience professionnelle, pris dans les tourments de la guerre 14-18 : « Il y a là un paradoxe qui m’intéressait : s’occuper d’un mort parmi les milliers de morts et poser le problème de la loi comme dans tout bon western : quand est-ce qu’on a le droit de tuer ? », s’interroge Thierry Bourcy.

Dans le dernier roman de la série, Célestin Louise quittait la police et la France pour New-York ou l’attendait un poste à la sécurité dans une usine. Mais pendant la traversée du Rochambeau, un journaliste portugais est retrouvé mort dans sa cabine, tué par trois balles de gros calibre. Pendant les 11 jours de traversée, parmi les quelques 450 passagers et la cinquantaine de membres de l’équipage, Célestin Louise va enquêter.

Il rencontre un certain nombre de passagers marqués durement comme lui par la guerre, dont un certain Antoine Moulin, chasseur alpin qui a fait la guerre au Hartmannswillerkopf, clin d’oeil évidemment à cette résidence. « En venant sur place, on a une vision plus claire de ce qu’a été le quotidien et les combats. On peut imaginer ce que les soldats ont enduré dans cette montagne en hiver, dans la neige, dans le froid, encore mieux que dans les correspondances et les mémoires », souligne l’auteur.

"Etre sur les lieux de combat, c'est ce qu'il y a de plus fort"

Sur le mémorial de Hartmannswillerkopf, Thierry Bourcy est amusé par une scène cocasse d’une femme faisant le poirier : « J’adore ces situations. C’est comme dans les films des frères Cohen où il y a toujours ce genre de plan, on se demande s’il y a une explication, mais non, c’est simplement la vie ». Mais l’immense cimetière derrière nous ramène à une réalité plus sombre : « Quand on voit toutes ces croix, c’est évidemment très émouvant. Mais je suis encore plus bouleversé quand j’étais tout seul hier dans la forêt dans une tranchée allemande : c’est vraiment très prenant. J’ai retrouvé une balle de 14 et un obus : c’est incroyable, c’est la première fois que je trouvais ça en chemin, j’en avais même pas vu sur le Chemin des Dames. Etre sur les lieux de combats, c’est ce qu’il y a de plus fort ! »

 

Renseignements

Abri-mémoire - Uffholtz 68700 Uffholtz

Présentation de la série dans le cadre du débat Pourquoi Commémorer

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