Robin Leon, petit prince du schlager

La variété allemande, c’est son truc depuis tout petit ! Robin Leon, jeune Alsacien de 19 ans, originaire d’Ettendorf, a remporté à une écrasante majorité une émission de télé-crochet en Allemagne, Surfant sur ce succès, il vient de sortir un album et entame une grande tournée.

Propos recueillis par Sandrine Bavard en septembre 2016.

Robin Leon a remporté la grande finale de l\'émission Immer wieder Sonntags, sur la chaîne allemande ARD DR Robin Leon a remporté la grande finale de l'émission Immer wieder Sonntags, sur la chaîne allemande ARD

Il a remporté un concours de schlager, ce genre musical si populaire et spécifique à la culture germanique, dans une émission de l’ARD très regardée, Immer wieder Sonntags, face à un groupe autrichien. Un peu comme si les Français gagnaient un match de base-ball face à des Américains à New-York ou un concours de sumo face à des Japonais à Tokyo. Du jamais vu. « Certains me disaient que j’aurais moins de chance par rapport aux autres candidats, mais les Allemands ne sont pas fermés par rapport à la nationalité. Au contraire, ils ont bien aimé mon accent français, ça sonnait un peu exotique à leur oreille et ça m’a permis de me démarquer des autres candidats. Mais je ne pensais pas que cela aurait autant de succès », témoigne Robin Leon, quelques semaines après son éclatante victoire.

Pris en main par un producteur allemand

Avec sa chanson Mein Sommertraum (« Mon rêve d’été), iI a recueilli 79% des votes lors de la finale, en direct d’Europa-Park : un plébiscite ! Un beau parcours qui ne doit rien au hasard. Robin Leon, bercé par la variété allemande depuis sa tendre enfance, a commencé la trompette à l’âge de 7 ans jusqu’à intégrer le Conservatoire de Strasbourg, et prend des cours de chant depuis trois ans.

Puis, est arrivée une bonne fée en chemin en 2015 : Benjamin Zibret, son producteur allemand, qui l’a incité à participer à ce concours et lui a écrit une chanson taillée sur-mesure. Sur ses conseils, le jeune chanteur a aussi changé son nom de scène, passant de Robin Schlupp à Robin Leone, plus international. Il a modifié son look, se laissant pousser les cheveux, assortissant sa veste à la couleur de ses yeux.

Robin Leon a aussi été pris en main par une directrice artistique pour ces 8 passages télévisés : « J’ai appris à avoir plus de prestance sur scène, à avoir le sourire en permanence. J’ai travaillé la gestuelle, les expressions du visage. C’était extrêmement important pour moi. Beaucoup de Français suivaient mon parcours, et même s’ils ne comprennaient pas toutes les paroles, je voulais qu’ils comprennent le sens général de la chanson ».

Un contrat avec une maison de disque

Avant même la victoire en finale, Robin Leone a décroché un contrat avec une maison de disque autrichienne, MCP Sound & Media , qui a plusieurs vedettes de schlager à son catalogue (Domingos, Andy Borg ou Mickael Heck...)

Son producteur lui a composé les 12 titres de l’album dans la foulée, dans le registre de Mein Sommertraum qui a tellement plu : « Je voulais un album dynamique. Ca parle de la vie de quelqu’un de 19 ans, même si à 19 ans, on n’a pas encore vécu beaucoup de choses : les rencontres, les flirts, la musique… J’ai un titre qui dit j’aime la vie, c’est un album qui prend la vie du bon côté. Je voulais que les gens aient le sourire en m’écoutant et oublient leurs soucis du quotidien. Il y a juste une chanson qui parle de rupture, mais c’est la grave, parce qu’à la fin, tout s’arrange et la vie redevient rose ».

"Cela n'a plus rien à voir avec la oumpapa"

Pour célébrer la sortie de l’album, fin août, Robin Leon a donné un concert gratuit dans son village d’Ettendorf, qui a largement dépassé ses attentes. « C’était extraordinaire. La salle était pleine à craquer, il y avait 800 personnes, des gens restaient dehors sur le parking, d’autres tentaient de voir par la fenêtre ».

La suite s’annonce tout aussi positive pour le jeune alsacien qui va enchaîner les concerts en Allemagne, mais aussi en Autriche, Italie, Belgique. L’occasion pour lui de faire tomber les a priori sur cette musique : « Ce n’est pas de la musique pour grands-parents. Cela n’a plus rien à voir avec la oumpapa, c’est comme de la pop, avec un peu moins d’accordéon, des instrumentations mis au goût du jour. En Allemagne, il y a beaucoup de jeunes comme moi qui modernisent ce style. »

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