The Wooden Wolf : à fleur de peau

Derrière The Wooden Wolf se cache le songwriter Alex Keiling, installé dans le Sundgau. Son album, 14 ballads Op.1., où il laisse dériver son inconscient, est de très haute volée.

Alex Keiling, leader du groupe Alex Keiling and the Maryjill band installé dans le Sundgau, adepte d’un folk américain puisé à la source, mais original avec son violoncelle et ses percussions du monde, se lance dans un nouveau projet musical. Sous le nom de The Wooden Wolf, il livre 14 ballads Op.1. Dès la première chanson, A Little bit of cryin’, il vient nous cueillir à chaud avec son jeu de guitare aérien qui va caresser les cordes dans les aigus, sa voix floconneuse qui devient écho avec la superposition des parties chantées … Rendons-nous à l’évidence : c’est tout simplement beau. Et le mot simplement a ici toute son importance, car Alex Keiling revendique un album « spontané, libre et sincère ».

The Wooden Wolf, nouveau projet musical mené par Alex Keiling DR The Wooden Wolf, nouveau projet musical mené par Alex Keiling

C’est un disque fait à la tombée de la nuit, quand on a bu quelques verres, quand on laisse les doigts courir sur sa guitare et sa feuille blanche, et que les idées jaillissent inconsciemment… Les chansons ont été écrites et composées dans un même élan, certaines sont des improvisations enregistrées dans l’instant , pour atteindre « une dimension surréaliste. » Et ce n’est donc pas un hasard de retrouver une version anglaise et musicale du poème de Paul Eluard « A perte de vue dans le sens de mon corps », qui se termine sur ce vers : « L'amour c'est l'homme inachevé. »

Ah, l’amour ! Si ce n’est pas ce qui fait tourner le monde, c’est en tout cas le moteur essentiel de cet album qui nous plonge dans une atmosphère souvent sombre et mélancolique. Le coup de blues n’est jamais loin, thème cher au folk américain s’il en est. Le coup de grâce arrive quant à lui avec le dernier titre, When hungry ghost of your love whispers in my ears, moment de pure émotion appuyé par le violoncelle de Marie Langenfeld. Nous sommes ici en territoire connu, celui des âmes sensibles et tourmentées, qui laisse le bonheur à d’autres, à l’image des références de l’artiste : Elliott Smith, Nick Drake, Bonnie Prince Billy…. Cette voix d’écorché vif, parfois au bord de la rupture, n’a pas fini de nous hanter…

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