Un coup d’oeil dans le rétro

Non, non et non, ce n’est pas parce qu’on est âgé de plus de 25 ans qu’on n’a plus envie de s’éclater sur les dancefloors ! Les discothèques et salles plus spécifiquement destinées aux adultes font régulièrement le plein, au son des tubes les plus dansants des dernières décennies...

DR Des décennies de succès, de danse et de rencontres sur la piste du Club 1900

38 ans, un bel âge pour faire la fête ! Toujours fringant, le Club 1900 est devenu un lieu culte des soirées mulhousiennes : destinée aux plus de 25 ans, la discothèque pourrait pourtant facilement élargir sa clientèle aux plus jeunes. Oui mais voilà, «Il faut bien préserver l’identité du lieu !», explique Michel Kimmich, gérant du club... L’anecdote prouve que «rétro» ne rime définitivement pas avec «ringard» !

«Rétro», le terme est peut-être mal choisi, finalement, pour des lieux qui ne négligent pas plus les tubes dance d’aujourd’hui que les séries de rock’n’roll. «Pop des années 60 à 2000, disco, bachata, hits français, house, rock’n’roll, et toujours quelques slows», voilà quelques exemples de ce que l’on écoute au Club 1900. «Mes clients sont souvent de la génération Noir Désir, Rage Against the Machine, ça fait aussi partie des tubes fédérateurs d’aujourd’hui !», ajoute Robin, DJ du Flashback, la petite salle du Best Of à Sierentz.

Faire plaisir à tous les danseurs

Car savoir faire plaisir à tout le monde, c’est clairement le principal souci des playlists de ces lieux. On y vient pour se rencontrer, pour bouger, pour communier autour de rythmes et de refrains irrésistibles... La fête, quoi ! «C’est vrai, c’est pas pour faire mon vieux con, mais je trouve que la musique qui passait en boîte il y a vingt ans était plus festive qu’aujourd’hui, tu pouvais chanter avec, ça revient peut-être maintenant, poursuit Robin. Dans ma salle, l’ambiance est peut-être plus proche d’un réveillon par exemple, on peut se permettre de faire les andouilles avec la musique que je passe, et il ne s’en prive guère, volontiers joueur au micro. On n’est pas là pour se prendre au sérieux, c’est important d’instaurer une complicité dans la salle !»

Outre les indispensables tubes des années 80, Robin balance allègrement du rock, du funk, de la disco ou du «soleil», des morceaux que tout le monde connaît bien sûr, c’est important, quitte à délirer gentiment avec des génériques de dessins animés et autres vieilleries ! «Quand c’est kitsch, tout le monde rigole, c’est un clin d’oeil... ça devient ringard quand le même morceau est pris au sérieux !»

Un équilibre qui assure une excellente ambiance, entre rires et chansons, au 1900 et au Flashback. Deux salles finalement prisées d’une clientèle relativement jeune et mélangée, pas trop branchée par les rythmes electro des salles dites «généralistes» ; elles ne se revendiquent tout de même pas de l’esthétique «dancing» plus ouvertement rétro, que l’on apprécie notamment dans deux endroits à Mulhouse : le Valentino, tenu par l’inépuisable Titine, et le Crocodile, en exploitation depuis 1933 ! La danse à deux, ça conserve, sûrement.