Le Victoria est considéré comme l’un des meilleurs du monde. Petit, hors de prix chez nous, surtout par avion, donc cueilli à maturité. Trois pour deux euros là-bas.
DR© berdoulat jerome - Fotolia.com
Rien n’est simple, le créole appelle souvent une banane une figue, et une cacahuète une pistache. Elle est petite, verte ou rose et se mange crue ou cuite, par exemple dans les caris de viande
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Le bon conseil : jamais, au grand jamais, il ne faut conserver ananas ou banane au réfrigérateur. C’est le meilleur moyen de les tuer rapidement.
Botanique amusante à coût zéro : couper la tête de l’ananas en conservant environ 1 cm de chair. Laissez sécher à température ambiante pendant 48 heures. Déposez ensuite dans un pot rempli de terre légèrement humidifiée. Empotez avec la terre seulement sur son pourtour. On attend que les jeunes pousses apparaissent pour procéder au premier arrosage. Vous obtiendrez ensuite une jolie plante d’appartement. Pour les fruits, euh, ne rêvez pas…
Dès 1848, sa culture supplante celle du café. La première industrie agroalimentaire de l’île. C’est la deuxième source de revenus après le tourisme. 55% des surfaces cultivables, 15 000 emplois en dépendent. Le sucre roux, au cours fluctuant, est subventionné par l’Europe. 10% de la production sont consacrés à un rhum de qualité assez moyenne (le rhum Charrette). Près de la moitié des besoins en électricité sont couverts par des centrales thermiques qui fonctionnent avec un mélange charbon/résidu de canne. Sa photosynthèse contribue à purifier l’air. Un demi hectare absorbe 30 tonnes de gaz carbonique pour produire 21 tonnes d’oxygène neuf.
C’est une orchidée-liane utilisée initialement par les Aztèques pour parfumer leur cacao. Elle est introduite dans l’île en 1819. Le climat lui convient mais il manque sur place l’insecte pollinisateur. La plante est stérile. Les botanistes se cassent la tête pour réaliser eux-mêmes l’opération mais c’est un jeune esclave créole, Edmond Albius, qui découvre le procédé qui est aujourd’hui utilisé dans le monde entier. Ce brillant botaniste avait réussi à discerner sur la plante les organes mâles et femelles. Dès lors, il suffit, sur chaque fleur sélectionnée, de mettre en rapport pollen et pistil pour obtenir une gousse odoriférante. La vanille-bourbon est devenu un terme générique et si chacun reconnaît la suprématie gustative de celle de la Réunion, les frais de main d’œuvre sont moindres à Madagascar qui inonde le marché… même local. Comptez environ un euro pour une gousse.
Bon à savoir : conservez les gousses dans un papier sulfurisé, à l’abri de l’air et de la lumière. Pas de bouchon en liège…
Le bon conseil : plutôt que de les acheter sur un marché avec une probabilité d’acquérir une vanille de Madagascar, promenez-vous dans le sud de l’île. Visitez un producteur le long de l’unique route, près des coulées de lave. Il se fera un plaisir de vous initier in situ à sa culture. Soyez fou ! Tentez la gousse givrée vendue en éprouvette de verre, c’est le must du parfum. Environ 3€ pièce.
Le rhum dit Charrette n’est pas de la qualité des meilleurs Antillais. Les amateurs tenteront le "Cap Savanna" ou le "Trois rivières" tous deux très qualitatifs. Qu’à cela ne tienne, prenez un Charrette, ajoutez des fruits, des épices, des gousses de vanille, du sucre. Enterrez la bouteille dans le jardin, attendez quelques mois. Dégustez, vous parlerez presque le Créole.
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