Tendance : Le retour des cadeaux fonctionnels

Souvenez-vous que l’époque est au slow-tech, au terroir, au retour vers le beau mais fonctionnel.

Dites-vous que cette tendance est appelée à durer, à s’amplifier. Investissez dès aujourd’hui dans l’originalité et la qualité. Un bel objet de bonne facture ne se remise pas au grenier après quelques mois. Pour la première fois depuis longtemps, la mode dans la maison tend à harmoniser le fond et la forme. Les créateurs, en période de bouleversement, redoublent de créativité et il y a des chances pour que les futés qui dénicheront les meilleures premières séries de ce nouvel état d’esprit hériteront d’un véritable futur objet de collection.
Souvenez-vous lorsque le plastique moulé fut utilisé dans le mobilier et frémissez devant la cote de ces objets originaux aujourd’hui. Il faut s’en rendre compte : nous vivons une véritable révolution conceptuelle.
Un véritable mobilier de designer coûte bien sûr plus cher à l’achat mais son rapport longévité/plaisir est imbattable. A comparer avec les grandes diffusions qui sont, malheureusement, classées très rapidement dans la catégorie has been. Observez attentivement les nouveaux OVNIS et tenter d’imaginer ceux qui seront, demain, recherchés par tous les amateurs éclairés… et fortunés.

Comment dénicher la perle rare ?

Interrogez les professionnels. Ils seront à même de vous expliquer comment une chose se différencie réellement d’une autre. Certains noms, certains procédés de fabrication, certaines philosophies figureront peut-être demain chez vous et dans des musées du design contemporain. D’autres n’auront jamais cet honneur. Difficile pourtant, même non-initié, d’avoir été insensible à certaines formes très colorées de l’époque industrielle et qui sont devenus cultes pour une génération : le premier MacIntosh en coque transparente, l’aspirateur Dyson, le Rubik’s Cube…

Devenez chercheur de pépites d’or !

Armé de votre seule curiosité, essayez de dénicher le bibelot, le meuble qui, par sa radicalité, son principe de fonctionnement, son esthétique représentera le mieux pour les générations futures le grand changement que nous vivons. Vous verrez, c’est passionnant !

Quelques pistes pour trouver l’objet

Soyez attentifs aux précurseurs. Vous savez que dans quelques années, les leds remplaceront toutes nos vieilles ampoules à incandescence. Dès aujourd’hui vous trouverez des applications de cette nouvelle technologie (guirlandes, panneaux décoratifs, lampe de bureau…). Nous en sommes au balbutiement car le rendement lumineux est encore assez faible. Dans quelques années, toutes nos maisons et appartements seront équipés de ce système et lorsque vous poserez sur une étagère votre lampe à leds de 2008 vous provoquerez la surprise… Eh ! oui, c’est une des premières, mesdames et messieurs. Je savais qu’elle vous épaterait et regardez, ce précurseur de notre normalité fonctionne encore…une cinquantaine d’euros bien rentabilisés.

Le grand retour du bois à l’ancienne !

L’art de magnifier son salon. On peut imaginer que la tendance «authentique» (vrai matériau, assemblage à la main) va connaître un essor durable (le qualificatif est d’actualité). Les meubles des grands-parents qui avaient déjà le vent en poupe avec l’esprit «shabby» (comprendre usés ou abîmés), souvent repeints en clair et même parfois «laissés dans leur jus», vont probablement connaître un regain d’intérêt, voire une inflation. Les amateurs d’exotisme se rabattront avec jubilation sur les mobiliers orientaux ou extrême-orientaux qui, placés au bon endroit, garantissent une originalité qui n’est pas prête d’être dissipée. Inutile d’envisager de recréer un intérieur de mandarin. Le mélange des genres est, non seulement permis, mais même conseillé.
La rigueur commune des meubles grand public des années 80 est aujourd’hui perçue comme un défaut car ils induisent une froideur impersonnelle alliée à une uniformité qui fleure trop les anciennes logiques. Il faut se démarquer. Bien évidemment, cette règle ne s’applique pas au très haut de gamme de l’époque, au design de vrais créateurs dont les lignes épurées ou au contraire terriblement surchargées ne sacrifiaient rien ni à la qualité, ni à l’esthétique. La beauté et l’originalité défient toujours le temps.

Le charme indémodable de la série limitée

Phénomène logique, depuis que les investissements boursiers sont aléatoires, certains prudents ont préféré se rabattre sur d’autres valeurs moins fluctuantes.
Le saviez-vous, une bouteille de La Tache de Romanée Conti, quel que soit le millésime, trouve facilement de nos jours acquéreur a plus de 1500 euros. C’est du grand n’importe quoi mais certaines règles sont immuables : ce qui est rare est toujours cher.
Une inflation qui risque de gagner les œuvres d’art, y compris les objets des grands créateurs. Dans cette logique, nous ne pensons pas qu’un fauteuil Cassina de Le Corbusier (original) ne perde jamais de sa valeur. Le secret ? Fonctionnel, confortable, beau, une qualité de fabrication irréprochable. Mais surtout, un fauteuil qui a marqué son temps. Les copieurs n’ont pas cette chance.

Faut-il être fortuné pour faire de bons choix ?

Cela peut paraître – a priori - plus facile mais rien n’est moins sûr, il faut aussi compter sur le flair. Vivre une époque de transition est une aventure passionnante ou chacun a sa chance. Sentez les orientations de nos sociétés et fiez-vous à votre instinct. Il y a vingt ans, ceux qui avaient craqué pour le presse-agrumes Alessi de Starck, petit prix modeste s’il en fut, sont satisfaits de leur bon choix car son principe conceptuel est toujours étonnement d’actualité : beau, fiable, inusable, original et zéro consommation d’énergie. On presse à la main.

Assez de revival : à vous de jouer !

Aujourd’hui, dans de multiples domaines, vous avez la possibilité de dénicher la série limitée, voire l’original qui réjouira vos sens visuels et tactiles. Les artistes, les artisans du monde entier apportent une alternative intéressante pour vous permettre de renouer avec le facteur humain. Une belle œuvre d’art remplace parfois allégrement les antidépresseurs. Osez affirmer votre différence !

Observer, s’enthousiasmer et parier sur son intuition

Notre rubrique shopping fourmille d’idées mais ce n’est là qu’une sélection minime de ce que vous trouverez sur place dans les commerces et galeries. Vous êtes invités chez des amis ? Et si vous remplaciez le sempiternel bouquet de fleurs coupées par une plante vivace ou un arrosoir ? Ou bien un objet décoratif, beau, fonctionnel? Créez la surprise ! Joignez l’utile à l’agréable et donnez un sens à votre acte d’achat. L’époque n’est plus au gaspillage. Il reste à intégrer une vérité première : il y a de fausses économies et nous n’avons plus ni les moyens ni l’envie de sacrifier la qualité.

Quelques idées tendance à petit prix.

Les objets en matériaux recyclés au parfum alter mondialiste… lampes ou petites boîtes de rangement… une belle ardoise de cuisine et ses craies qui sentent bon le terroir… un petit objet à énergie solaire… eh ! oui, les bibelots qui correspondent aux nouveaux enjeux ont le vent en poupe et le choix est de plus en plus vaste. Soyez optimistes, pensez aux autres, consommez mieux et vivez sereinement l’air du temps.

ça bouge du côté du textile et de l’art de la table…

Le textile redécouvre les grands graphismes et les couleurs chaudes. Rouge, orange, ocre feront partie des intérieurs. On retrouvera aussi du turquoise et du bleu et en contre-point du blanc à relief. Le linge de maison sera pour sa part métissé. Les consommateurs ont envie de mélanger les univers. L’artistique se mêle au raffiné avec une forte prédominance du «home-made», le fait-maison. Des tissus indiens et scandinaves peuvent alors très bien cohabiter. Il est à noter que les couleurs naturelles de fibres continuent leur ascension. Ceci n’est plus une tendance mais un mouvement de fond.
Pour l’art de la table, les objets se marient avec les plats cuisinés. On recrée pour chaque plat un univers en adéquation avec son origine : set de table, assiettes, plats, couverts, décoration. La recherche de la cohérence du terroir.

Le low tech face au high tech

Qui dit low tech ne dit pas absence de technologie. Il est plutôt question d’intégration, de simplification, d’épuration des formes et des fonctions. La lutte contre le syndrome des magnétoscopes que personne n’arrivait vraiment à programmer sans se plonger une nuit dans un mode d’emploi abscons. Un appareil low tech peut se permettre d’être moins exhaustif mais doit répondre d’une manière quasi instinctive à son usage courant. Exit les monstres impraticables, l’époque est à la sim-pli-fi-ca-tion.

Quelques grands vainqueurs présumés des fêtes de fin d’année.

Les lecteurs-enregistreurs haute définition autonome sur disque dur dont l’un est proposé par un célèbre bouquet… un cube étonnant, vous verrez. Les écrans plats bien sûr. Les cadres pour photos numériques. Les consoles de jeu sans fil… Les ventes d’ordinateurs ne semblent plus être cantonnées à la fin de l’année. Ils sont devenus des matériels courants et leur renouvellement s’étale sur toute l’année. Il est grand temps qu’ici aussi cessent les gaspillages et les pollutions. Qu’attendent les constructeurs pour redécouvrir la simplicité du modulaire ? Un nouveau processeur, un nouveau disque et des performances remises au goût du jour sans changer les autres composants. ça viendra et chacun s’en félicitera.

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