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Société hippique de Mulhouse : l'équitation sur des poneys et shetlands

Souvent les enfants aiment les chevaux. Mais il y a un fossé entre les voir de loin et les monter pour de vrai : dans les clubs équestres, on apprend petit à petits aux débutants à se familiariser avec leur monture... Reportage à la société hippique de Mulhouse qui initie les enfants de tout âge.

Dans les écuries de la Société hippique de Mulhouse, des enfants s'activent dans les boxes : on brosse sa monture, on la scelle avec l'aide des moniteurs, un quart d'heure indispensable pour chaque cavalier avant de se lancer dans la pratique, pour se familiariser avec sa monture, connaître son caractère, prévoir ses réactions.

Direction ensuite le manège. Déjà, sur le chemin, Sylvianne Nauroy, monitrice, dispense ses premiers conseils : « Tu te souviens des règles de sécurité ? Pourquoi il ne faut jamais approcher le poney trop près d'un autre ? ». « Parce qu'il peut donner un coup de pied ...», répond timidement un garçon. « Oui, il faut que tu gardes tes distances... »

Ce groupe d'enfants, adhérents au Pass'sport découverte mis en place par la ville de Mulhouse, n'en sont qu'à leur troisième séance, et sont parfois encore craintifs devant l'animal : « Les petits citadins n'ont plus l'habitude d'être en contact avec un animal aussi impressionnant que le poney ou le cheval. Ils sont un peu déroutés la première fois, certains sont même paniqués : il suffit que le poney pousse un cri un peu fort pour que certains enfants bondissent et restent cachés au fond du couloir. Mais en général, les enfants se décontractent vite, certains sont aussi plus kamikazes, et quand il y en a un qui se débrouille bien, les autres ont tendance à suivre. L'inverse est vrai aussi : il suffit qu'il y en ait un qui pleure pour que les autres s'y mettent aussi », explique Sylvianne Nauroy, monitrice à la Société hippique de Mulhouse.

Etre plus à l'aise sur sa monture

Dans le manège, les enfants se mettent deux par deux : un qui monte sur le cheval, un qui le tient à la longe. Ils vont pratiquer toute une série d'exercices qui vont l'aider à être plus à l'aise avec sa monture : toucher ses oreilles ou sa queue, se tenir debout sur les étriers sans agripper les rênes, pouvoir le diriger dans le sens de la marche, lui faire faire un demi-tour, s'engager dans un slalom... Evick, 8 ans, sur Macaron, est plutôt à l'aise : « Au début, j'avais un peu peur qu'il me fonce dedans, mais il est gentil. J'apprends à le diriger, je prends la longe et je tire fort pour qu'il obéisse. J'aime bien monter dessus, j'ai l'impression d'aller très vite ». Pour sa maman, Cynthia, cette activité convient très bien au caractère de son fils : « Comme il est assez actif, j'avais peur que le cheval sente sa nervosité mais pas du tout. L'approche de l'animal lui fait du bien, ça le rend plus calme, plus assagi. »


Des qualités que confirment la monitrice : « Le cheval est bon pour les enfants turbulents parce qu'ils vont réaliser que s'ils s'agitent, le poney va partir, ne pas obéir, donc qu'ils ont intérêt à se calmer. Il apporte aussi une grande confiance en soi, surtout pour les timides, parce qu'ils se rendent compte qu'ils peuvent dominer un animal plus costaud qu'eux, et ils vont être fiers d'obtenir de tels résultats. »

Et puis, bien sûr, il y a le contact privilégié avec l'animal, le caresser, le prendre par le coup, lui donner des bisous. Il paraît que c'est une des raisons qui expliquent qu'il y aient plus de filles que de garçons...

 

Sur des Shetland, dès 2 ans

La société hippique de Mulhouse va accompagner les enfants dès le berceau ou presque. En effet, il existe du baby poney à partir de 2 ans et un mini-club à partir de 4 ans, où les enfants vont faire de l'équitation, accompagnés par leurs parents, avec des Shetlands, une race qui ne dépasse par les 1.08m au garrot. En petits groupes, 6 maximum, les enfants vont apprendre les bases : « Le cours est plus ludique. Je leur invente des histoires, par exemple qu'ils sont au volant d'une voiture, qu'ils doivent vérifier que les essuie-glaces marchent, qui sont les oreilles en réalité, qu'ils doivent ouvrir la portière, c'est à-dire toucher les étriers... Ca ne sert à rien de leur parler technique, de droite ou de gauche, parce qu'ils n'y comprendraient rien », explique Syvianne Nauroy, monitrice. Ils vont aussi faire de multiples exercices avec des accessoires, comme une balle ou des cerceaux, qui vont les aider à maîtriser leur monture, tout en ayant l'impression de s'amuser. Le cours dure 45 minutes : un quart d'heure pour la préparation, une demi-heure avec le Shetland. Il existe trois catégories : Shetland bronze, argent et or, selon les années de pratique.

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