Feu! Chatterton

Feu ! Chatterton, le quintet parisien qui n’a pas peur d’insuffler de la poésie dans le rock, est de retour. Il présentera les chansons de son nouvel album, L’Oiseleur, au Noumatrouff le 27 avril et à la Laiterie le 16 mai.

Feu ! Chatterton, c’est un des groupes rock français les plus intéressant du moment ! Singulier sur toute la ligne ! Il emprunte son nom à Thomas Chatterton, un poète anglais qui a préféré s’empoisonner à l’arsenic à l’âge de 17 ans plutôt que de mourir de faim.

Voilà de quoi faire planer une aura romantique sur le groupe qui n’a rien de maudit puisque leur premier album Ici le jour (a tout enseveli) paru en 2015 a connu un succès retentissant, suivi d’une longue tournée comptant plus de 200 dates.

Un rock lettré

Les trois fondateurs (ils sont aujourd’hui cinq), passés par le lycée Louis Legrand à Paris et la Sorbonne s’il vous plaît, se sont abreuvés des textes d’Aragon, de Baudelaire, de Rimbaud, ou Lautréamont…

Alors oui, Feu-Chatterton fait dans le rock lettré, mais pas dans la rime facile, comme dans Pont Marie (tiens, c’est bien une idée de poète de parler des ponts de la capitale) : « J’ai joué/Nos cœurs au ball-trap/ Mais Ne crains rien/ S’ils partent en fumée/Elle est rose ».

On pense aussi évidemment aux monstres de la chanson française, allant de la nonchalance d’un Gainsbourg à la fougue d’un Brel en passant par l’hermétisme parfois d’un Bashung.

Sur le plan musical, le groupe s’est nourri de beaucoup d’influences : de la chanson française certes, mais aussi des musiques de films, du rock progressif des années 70 ou des musiques post-rock, et livrent aujourd’hui des compositions riches et denses qui servent d’écrin aux beaux textes d’Arthur Teboul. Le chanteur charismatique, à la moustache soignée et aux allures de dandy, qui a fait ses classes dans des concours de slam, est un admirable conteur, poussant sa voix jusqu’au bord de la faille.

L'oiseleur, second album

Le jeune quintet parisien va-t-il confirmer tout le bien qu’on pense d’eux avec le passage délicat du second album ? Le groupe a savamment fait monter la sauce avant la sortie de L’Oiseleur, prévu pour le 9 mars, en livrant plusieurs extraits : Souvenir, une ballade nostalgique et mélancolique, L’Ivresse, une virée nocturne, agitée et alcoolisé qui nous rend tout aussi raide (dingue) que le protagoniste de la chanson, et Ginger, ode amoureuse et lyrique à la « fille du feu, des fauves et de la lave ».

Ils nous ont si bien mis l’eau à la bouche qu’on brûle d’impatience de goûter leurs autres morceaux sur la scène du Noumatrouff le 27 avril et celle de la Laiterie le 16 mai. 

Renseignements

Le Noumatrouff - Mulhouse 68100 Mulhouse

Dates et horaires :

Vendredi 27 Avril 2018 à 20h30

Tarifs :

20/25/27€

La Laiterie - Strasbourg 67000 Strasbourg

Dates et horaires :

Mercredi 16 Mai 2018 à 20H

Tarifs :

23/28€

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