FIMU 2018

Comme tous les ans à la Pentecôte, la ville de Belfort organise son Festival international de musique universitaire. Près de 100 000 personnes s’y pressent pour voir des concerts gratuits et des groupes venus du monde entier.

Croquer la musique à pleine dent ! C’est un peu le message du Festival international de musique universitaire (FIMU) dont l’affiche représente un violon croqué comme un carré de chocolat, le violon qui sera l’instrument à l’honneur lors de cette 32e édition. Il devait être parrainé par un virtuose du genre et une star du jazz : Didier Lockwood, décédé brutalement en février d’une crise cardiaque, à qui le festival rendra hommage avec un concert à l’Atria.

Le festival présente comme toujours une programmation très dense, avec un peu plus de 100 groupes amateurs provenant de 40 pays différents, et 200 concerts gratuits programmés un peu partout dans la ville pendant cinq jours.

Avec toujours cette volonté farouche de présenter la plus grande diversité musicale. Côté musique classique, ce sont des quatuor de bassons (Les Francs-Bassons), des quintet de flûtes (Tutti-Flutti), des fanfares, des chorales, des choeurs, des orchestres qui déferlent sur Belfort. Et surtout, des grands ensembles, comme les 127 musiciens du Aachener Studentenorchester en Allemagne ou encore les 132 chanteurs du Symphony Orchestra and Dragan Shuplevski Choir FM de Macédoine.

Focus sur le Burkina-Faso

En musique du monde, c’est une profusion de style qui attend les spectateurs, depuis la musique orientale de Maqamat Al Quds originaire de Palestine jusqu’à la salsa du groupe équatorien La Malamaña, en passant par le flamenco du guitariste espagnol Cristobal Corbel.

La ville de Belfort, jumelée avec Tanguin Dassouri au Burkina Faso, mettra un coup de projecteur sur les musiciens burkinabé et le festival Soko. On pourra notamment voir Kokondo Zaz, un groupe qui joue de la musique percutante sur des instruments 100% récup’ (bidons, casseroles, pot d’échappement…) et qui fait même un peu de soudure au passage (attention aux étincelles !).

Un jeudi, en hors-piste

Comme l’an dernier, le festival débute dès le jeudi par une journée hors-piste qui concerne des lieux qui ne font pas partie du site historique du festival et qui vise à bousculer les habitudes du public.

Ainsi, le Gour Group, groupe indien installera ses tablas, ces tambours utilisés dans la musique classique du nord de l’Inde, du Pakistan et du Bangladesh à la Poudrière de Belfort.

Inversement, le duo Komorebi, un duo féminin versée dans la musique électronique et destinée à jouer dans les salles de musique actuelle, se produira à la Bibliothèque Léon Deubel.

A noter que le village du Fimu, tenu par des étudiants place de la République, s’agrandit et se veut le point névralgique du festival.