Le 21/10/2010
La clinique des extrêmes, par Sylvie Quesemand-Zucca, psychiatre psychanalyste.
«Quand un bout de trottoir n'est plus que son seul et unique lieu d'ancrage, si fragile, si violent, si précaire, que devient-on ? Quand la vie n'est plus qu'errance, errance du corps, errance psychique, comment tenir debout ? Marquées par la perte, l'égarement, la privation - on les dit sans abri, sans papiers, sans domicile fixe -, les personnes marginalisées à l'extrême demeurent trop souvent invisibles pour les pouvoirs publics et sont reléguées dans une inutilité sociale qui embarrasse.
Qu'ils aillent à leur rencontre dans la rue même ou qu'ils les accueillent dans les lieux d'hébergement qui leur sont destinées, les travailleurs sociaux se trouvent fréquemment démunis et isolés. Ces structures alternatives à la vie dans la rue sont-elles réellement adaptées aux problématiques complexes que présentent les personnes désocialisées ? Confrontés à des personnes au passé lourd et sensible, présentant parfois des problématiques psychiatriques pour lesquelles ils ne sont pas forcément formés, pris entre des missions qui ne ne leur donnent pas les moyens de leurs ambitions, comment les travailleurs sociaux peuvent-ils, sans perdre le sens de ce qu'ils font, assurer au mieux leur fonction d'accompagnement social ?»
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