Firmin & Hector croque-morts chanteurs

Dans ce spectacle musical à voir dès 6 ans, Firmin & Hector campent deux frères et croque-morts qui vont tenter d’apprivoiser leur peur du silence. Une création accueillie au Festival Momix les 8 et 9 février.

Derrière Firmin & Hector, deux frères, chanteurs et … croque-morts, se cachent Guillaume Schleer à l’accordéon et Valentin Stoeffler à la guitare.

Les deux compères se sont rencontrés au Conservatoire de Strasbourg dans la classe de jazz et de musique improvisée : « On écrivait des textes un peu sombres, auxquels on avait envie de donner une teinte plus lumineuse : en les faisant jouer par des croque-morts, on s’est rendu-compte que les textes devenaient plus drôles et poétiques », indique Guillaume Schleer.

Depuis 2015, ils ont présenté leur chronique d’outre-tombe un peu partout en France et ils ont créé l’an dernier un nouveau spectacle spécialement pour le jeune public dès 6 ans, en conservant le même état d’esprit. « Il y a toujours un décalage entre les personnages et les textes, des situations qui prêtent à rire, et du second degré pour les parents, les accompagnateurs ou même les enfants qui sont un peu plus avancés. »

Les deux artistes campent deux frères, nés dans une famille de croque-morts, aux caractères opposés. Hector, psychorigide, suit à la lettre les préceptes de son père et n’a pas tellement envie de changer sa manière de faire. Firmin, moins à l’aise dans ce métier, laisse vagabonder son esprit fleur bleue et rêve d’ailleurs…

"Viens faire la fête au cimetière"

Ces deux frères ne cessent de jouer et chanter depuis leur tendre enfance, et ce jour où leur grand-mère leur a dit que « La musique, c’est la vie », juste avant de passer à trépas. Mais un jour, ils osent s’arrêter, affrontant leur peur du silence... Un spectacle qui démystifie la mort et surtout les peurs : « On chante « Viens faire la fête au cimetière. » En France, on a une manière très froide de voir la mort. Quand on regarde dans d’autres cultures, comme au Mexique, on va manger sur les tombes. On veut dire qu’on a le droit de vivre nos deuils, nos peurs, comme on le souhaite, sans suivre les codes en vigueur. Souvent, les gens se posent la question de la vie après la mort et leur conduite de vie est dictée par cette finalité. Nous, on préfère en rigoler plutôt que s’en inquiéter ! », souligne Guillaume Schleer.

Entre chanson française et jazz

Sur scène, Firmin& Hector entonnent une dizaine de morceaux, mélangeant chanson française et harmonies jazz, avec la voix d’outre-tombe de Valentin Stoeffler qui colle parfaitement à l’exercice.

Ils ont chacun leur instrument de prédilection, l’accordéon et la guitare, mais jouent aussi de l’harmonium, du ukulélé, du xylophone et détournent même des tubes en PVC pour faire des percussions. Le décor, macabre bien sûr, regorge aussi de trouvailles avec un piano-cercueil et d’autres surprises planquées dans le décor…