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À l'épreuve de l'eau

La Fondation François Schneider a laissé L’Ososphère investir les lieux pour une nouvelle exposition qui confronte deux univers : l’eau et le numérique. Geek ou pas, elle titille notre curiosité !

Depuis 10 ans maintenant, L’Ososphère à Strasbourg fait découvrir les pratiques artistiques autour du numérique au plus grand nombre : nuits électroniques, expositions, projections, croisières sonores, workshops, débats… Un projet très urbain qui interroge la place des artistes dans l’espace public, en investissant des lieux singuliers : la tour du môle Seegmuller, les bâtiments de la Coop au Port du Rhin, le parc du campus de l’Université de Strasbourg… Cette fois-ci, l’Ososphère prend possession de la Fondation François Schneider, centre d’art contemporain dans le petit village de Wattwiller au pied des Vosges, et entraîne l’eau – le thème unique de la fondation – dans l’ère numérique.

Quand l'art se fait geek !

Deux œuvres forment un peu le point de départ de cette exposition. D’abord, celle qui a déclenché cette collaboration : « Turbulence » d’Etienne Rey, sociétaire de l’Ososphère qui a réalisé cette création spécialement pour la Fondation François Schneider. Son installation, une grande masse d’eau en suspension dans l’espace, repose sur des principes de mécanique des fluides et invite à la contemplation des jeux de lumière sur l’eau. L'autre œuvre fondatrice est celle qui a inspiré le titre de cette exposition : « Mémoire liquide » d’Herman Kolgen, qui présente des photographies suspendues dans l’espace ou déposées dans des bassins : « à l’épreuve de l’eau », les photos s’abîment voire disparaissent totalement le temps que dure l'exposition. Un peu comme la mémoire qui s'efface au fil du temps.

Les artistes sélectionnés pour cette exposition sont du genre à se casser la tête en s’imposant un ensemble de règles. Ils se plient à un programme informatique ou à un modèle mathématique, suivent à la lettre un procédé ou un mécanisme qui va donner naissance, avec plus ou moins de liberté, à l’œuvre d’art : ce qu’on appelle l’art génératif.

Un de ses meilleurs représentants, c'est Jacques Perconte, à l’avant-garde cinématographique et numérique en France depuis la fin des années 90. Il présente « Fécamp-Fagnet », un film sur la houle normande pour faire simple, une succession de « compressions dansantes de données vidéo montées à la volée » si on veut être plus précis. Gaëtan Robillard intègre lui des algorithmes dans sa démarche artistique et a même démarché des mathématiciens de l'Université de Lille 1 pour son installation, « En recherchant la vague ». Grâce aux équations, il a ainsi modélisé les vagues et les flux de la mer qui viennent lécher un rocher. Geek ou pas, le procédé technique et son résultat titillent forcément notre curiosité. ☛ S.B

Liste des artistes participant à cette exposition à Wattwiller : Herman Kolgen, Stéphane Kozik, Pe Lang, Joanie Lemercier, Tristan Ménez, Jacques Perconte, Laurent Pernot, Étienne Rey, Gaëtan Robillard, Urbrain, Pierce Warnecke.

Renseignements

Fondation François Schneider - Wattwiller 68700 Wattwiller

Dates et horaires :

Du Dimanche 28 Octobre 2018 au Dimanche 13 Janvier 2019
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 17h (horaires d'hiver)
Fermeture du centre d'art du 22/12/2018 au 03/01/2019

Tarifs :

Tarif normal : 5€
Tarifs réduits : 3€
Gratuit : Carte ICOM, enfants de moins de 12 ans, Museums-PASS-Musées et PASS WATT (pour les habitants de Wattwiller)

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