Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques

Le CRAC d'Altkirch accueille une nouvelle exposition collective d'art contemporain jusqu'au 20 septembre. Une dizaine d'artistes issus des quatre coins de la planète y présentent des créations autour du processus de l'échange.

Le titre de l'expo - Bonne chance pour vos tentatives naturelles, combinées, attractives et véridiques en deux expositions - pourrait aisément décrocher la palme du titre d'expo le plus long de l'année. Cette série de mots est empruntée au penseur Charles Fourier, qui défendait des idées d'échanges et de collaborations en lieu et place de perspectives capitalistes, où l'argent devait fatalement être au centre de toute activité humaine.

Les deux commissaires d'expo, Elfi Turpin et Filipa Oliveira, se sont inspirées de sa philosophie. Les oeuvres présentées ici relèvent d'un processus d'échange, de partage entre artistes, ou avec le public. « Qu'est-ce qui va faire qu'on va avoir envie de travailler avec untel et pas un autre ? L'expo questionne cette volonté de faire confiance aux idées des autres, même si on ne peut en connaître l'issue », estime Richard Neyroux, chargé de la communication du CRAC. Le brésilien Jarbas Lopes a récupéré des chutes d'anciennes expos dans les sous-sols du bâtiment pour recréer une pièce avec de nouvelles oeuvres : sans les artistes passés auparavant au CRAC, il n'y aurait pas eu création...

Qui est l'auteur ?

L'américain David Horvitz, lui, a fait fondre une cloche fabriquée en 1742 pour réaliser 47 plus petites cloches. Son oeuvre, Let Us Keep Our Own Noon (Laissez nous garder notre midi à nous) interroge sur la façon dont on enregistre et mesure le temps. Simon Boudvin s'amuse à détourner les objets. Il fait d'un coffre-fort une cheminée, et d'un moteur de tracteur une sculpture mécanique. Quant à l'artiste Joana Bastos, elle doit accepter des petits jobs alimentaires afin de joindre les deux bouts. Alors qu'elle faisait du baby-sitting, une enfant lui suggère : « à ta place, je peindrais tout en rose et il y aurait une chaise renversée ». Les créations vont bien souvent redistribuer les rôles, notamment celui d'auteur, et déborder du cadre spatio-temporel de l’exposition en portant sur des objets communautaires qui se développent dans le temps. Fait intéressant, l'expo aura une suite... visible en 2017, à Evora au Portugal.

Visites commentées les samedis et dimanches à 16h.

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