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Carte blanche à la HEAR - Plongeons

La Haute école des arts du Rhin (HEAR) investit la Fondation François Schneider pour une exposition qui navigue entre deux eaux. Entre oeuvres figuratives et abstraites, entre plongeons physiques et métaphysiques.

Après cinq mois de brainstorming et de workshop sur le plongeon ,voilà les 21 profs, jeunes diplômés ou étudiants de la HEAR plongés dans le grand bain d’une exposition collective à la Fondation François Schneider. « On est plus sur une dynamique que sur une thématique, précise Edouard Boyer, un des deux commissaires d’exposition. La Fondation est dédiée au thème de l’eau, mais on ne voulait pas rester dans une généralité, on voulait quelque chose de plus engageant, d’où le titre plongeons, à comprendre comme un impératif mais aussi comme un pluriel ». Anne Immelé, l’autre commissaire d’exposition, prévient: « L’eau n’est pas forcément visible mais convoquée en creux. »

Immersion d'un corps dans l'eau

Danc cette exposition, le plongeon prend diverses formes : celle d'une pièce de monnaie jetée dans une fontaine, d'un cheval devenu bête de foire qui fait le grand saut, d'une star de rock qui s’élance dans la fosse…

Yvan Rochette, 22 ans, a choisi lui d’immerger 785 grammes d’argile déshydratée dans 60 litres d’eau dans un film de 35 minutes. Une expérience assez fascinante où l’on voit et l’on entend l’argile se désintégrer en temps réel : « Le but de cette pièce est de créer une modification autonome de la matière : le bloc d’argile change de formes sous l’effet de l’eau et de nouveaux paysages apparaissent au fur et à mesure. Pour moi qui fait de la sculpture, cette vidéo permet de révéler un aspect de la matière que je ne peux pas révéler habituellement ».

Autre expérience- et même aventure- étonnante, celle de Caroline Colas et Julia Mancini qui ont construit un bateau en bois à taille réelle, une œuvre qu’elles comptent détruire en le précipitant dans un lac.

Des installations de grande ampleur

Le plongeon est aussi matérialisé par le plongeoir comme dans l’installation d'Elise Grenois et Clémentine Iaia qui fragmentent la piscine en plusieurs morceaux : la première a réalisé une ligne de flottaison avec des morceaux de verre ; la seconde projette une vidéo de piscine sur le mur et a conçu un plongeoir en verre installé à 4m de haut.

La carte blanche de la Fondation Fernet-Branca a permis à cette dernière de débrider sa créativité : « Mon travail est souvent accès sur la vidéo et la photo. Ici, j'ai pu travailler à grande échelle, avec une prise de risque plus importante avec ce plongeoir en verre placé en hauteur : il apporte une force et une tension, comme un moment en suspension. »

Un plongeon métaphysique ou abstrait

Le plongeon peut aussi se faire métaphysique, comme chez Anne Immelé qui associe des photos de lacs vosgiens à des scènes de vie intime, évoquant une plongée en soi-même.

Il peut même se faire carrément abstrait, comme ce carré noir de Claire Morel, somme de l’encre nécessaire pour éditer le livre Le dernier plongeon d’Ed McBrain aux éditions Gallimard.

Pour mieux saisir l'approche des artistes, des visites guidées sont organisées les dimanches 10 et 24 avril, 8 et 29 mai.

 

Renseignements

Fondation François Schneider - Wattwiller 68700 Wattwiller

Dates et horaires :

Du Samedi 5 Mars 2016 au Dimanche 29 Mai 2016, du Mercredi au Dimanche de 10h à 18h

Tarifs :

5/7€

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