La Collection

L'exposition intitulée La collection, issue du fond de la Fondation François Schneider, expose le travail de 13 artistes à partir du 28 février. Nous avons rencontré Ilana Isehayek et Hélène Mugot en pleine séance d’accrochage.

Quand François Schneider, collectionneur d’art, ouvre sa fondation en 2013, il a déjà constitué un fond dédié au thème de l’eau.

Parmi les oeuvres qui l'ont séduit, les Toupies d'eau d’Ilana Isehayek, artiste installée à Strasbourg, qui a beaucoup travaillé avec ces jouets : « L’idée de mouvement revient souvent chez moi. Il faut activer la toupie pour la faire vivre et elle doit en même temps trouver son axe central pour tenir l’équilibre. Ici, le système est assez rudimentaire avec des pompes à eau qui font gicler l’eau et en même temps tournoyer les toupies », commente l’artiste.

Le paysage évolutif d'Ilana Isehayek

 

Pour cette exposition, Ilana Isehayek prête aussi d’autres œuvres et montrera pour la première fois une nouvelle installation au public, Round Landscape. Ces disques de bois ou de craie, de toutes tailles, de toutes couleurs, traités ou naturels, peuvent faire penser à des nénuphars et s’étalent dans une grande pièce : « C’est un work in progress : depuis un certain temps, j’aime que l’œuvre continue de grandir, de proliférer, de pousser les limites de l’espace. C’est un paysage en constante évolution, en relief, avec des parties visibles et d’autres cachées. Il n’y a pas de clou, pas de vis, mais des colliers de serrage qui suggère que l’on peut ajouter ou enlever des éléments, que rien n’est permanent. »

La lumière chez Hélène Mugot

Chez Helène Mugot, rien n’est figé non plus grâce à un grand travail sur la lumière et la réfraction. Son Mur de Larmes, composé d'environ 400 gouttes de cristal, en est un bon exemple : « Mon grand-père, tisserand, travaillait le soir avec une boule d’eau devant la lampe pour mieux voir son ouvrage : cela m’a toujours fasciné. Puis j’ai travaillé avec des cristalliers, et me suis rendu compte qu’il y avait plus de lumière prise au piège que de la lumière qui s’en allait. Cette œuvre, moins il y a de la lumière dessus, plus elle brille », annonce l’artiste.

Le chant de la mer

Dans une autre œuvre murale, Le chant des Sirènes, ce sont des morceaux de fusains, recouverts de feuilles d’or, qui se réfléchissent sur le mur d’or et forment un « clapotis de lumière ». L’artiste livre ici une sorte de partition musicale qui reprend la scansion des huit vers d’Homère pour tenter de rendre perceptible la beauté du chant qui a séduit Ulysse.

Il est encore question de chant, mais cette fois d’une Litanie, au travers un montage photo du flux et reflux de l’Atlantique un jour de grande marée, sur un rouleau de 25 mètres de long. On entendrait presque le bruit des vagues…

Dans la même rubrique

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Thann

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Thann


Publicité