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Malgré elles

Voici le sort difficile et parfois violent des jeunes filles d’Alsace et de Moselle embarquées malgré elles dans la folie nazie. L’Allemagne préparait toute femme à la soumission au Führer, au Reich et à l’homme. Un parcours en trois sigles : BDM pour l’initiation, RAD pour le service civil puis KHD pour l’effort de guerre. Les filles d’ici le suivirent à peu près mais le subirent à plein dans les errements d’une occupation brutale et désordonnée. Il leur resterait après, après-guerre, à connaître la honte de devoir se taire et l’ingratitude des garçons qui s’accaparèrent longtemps le prestige du courage. Aujourd’hui, les Malgré elles enfin reconnues parlent : l'exposition se nourrit de leurs souvenirs secrets, en français et en alsacien.

L'exposition Malgré elles proposée par le Mémorial d'Alsace-Moselle de Schirmeck se place dans le contexte difficile de l'incorporation de force, pour les hommes et pour les femmes alsaciennes et mosellanes.

En 1941, à peine huit mois après avoir annexé de fait l’Alsace et la Moselle les autorités nazies lancent les premiers appels au volontariat auprès des jeunes alsaciens et mosellans pour intégrer le Reichsarbeitsdienst, RAD – Service du travail du Reich.

Ce service déjà en place en Allemagne, durait six mois pour les hommes entre 18 et 25 ans et précédait le service militaire qui durait deux ans. Mais ce n’est qu’à partir du 4 septembre 1939 que ce service obligatoire fût étendu à la population féminine allemande et autrichienne. Cette opération de séduction est un échec et c’est par une ordonnance du 8 mai 1941 que le Gauleiter Wagner décide « que tous les habitants masculins et féminins de l’Alsace entre 17 ans révolus et 25 ans peuvent être appelés au RAD ».

Les autorités allemandes implantèrent des camps de travail pour jeunes gens et jeunes filles sur le territoire alsacien à partir du 1er avril 1941, date à laquelle fut mis en place le R.A.D. (Districts des camps de travail de Bade et d’Alsace, avec siège à Strasbourg). Mais très vite, les autorités nazies changèrent de stratégie : les jeunes filles sont alors dirigées vers des Lager, des camps situés dans tout le Reich. Elles partaient pour l’Allemagne ou dans des territoires annexés et arrivaient dans des camps constitués de baraquement. Les jeunes filles alsaciennes et mosellanes se retrouvaient isolées ou en minorité dans des groupes de jeunes allemandes pour favoriser l’endoctrinement au nazisme.

Renseignements

Mémorial de l'Alsace-Moselle - Schirmeck 67130 Schirmeck

03 88 47 45 50

Tarifs :

Entrée libre

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