Paysages 1830-1940 I Futaies, alpages et rivages

L’exposition «Paysages 1830-1940 | Futaies, alpages et rivages» présente des œuvres du Musée des Beaux-Arts de Mulhouse qui, pour la plupart, n’ont pas été montrées au public depuis près d’un siècle.

L’exposition “Paysages 1830-1940” transporte le visiteur à travers les paysages mais aussi à travers une période charnière marquée par le bouleversement du métier de peintre.

Le Musée des Beaux-Arts présente des panoramas à la fois suisses, allemands et français, peints par les 27 artistes mis à l'honneur, dont Gustave Courbet et Eugène Boudin, reconnus aujourd'hui encore comme de grands noms de la peinture française.

Une majeure partie de ces toiles n'ayant jamais été exposées, l'exposition s'inscrit dans une démarche de découverte totale pour le visiteur, et propose de mettre en lumière une période prolifique mais souvent oubliée de la peinture, cette "école française de paysages" ayant été éclipsée par les impressionnistes.

Paysages en cinq thèmes

Divisée en cinq parties (Monts et merveilles, De Haarlem à Barbizon, Eaux dormantes et flots ruisselants, Henri Zuber, Grains orageux et mers d’huile), l'exposition déploie les paysages sous les yeux du visiteur au gré des salles. Pour beaucoup d’artistes, le paysage de la région dont ils sont originaires ou qu’ils ont choisi d’habiter est fortement attaché à leur identité. La représentation des forêts et des étangs de Franche-Comté (Courbet, Isenbart), les falaises et retenues d’eau des Vosges et de Lorraine (Michel, Pierrat), les collines de La Bresse (Grosjean), les Alpes suisses (Zimmermann, Engel), les villages au bord du Loir (Busson) deviennent pour certains une signature. Des territoires français sont découverts par le grand public grâce au chemin de fer et deviennent à la mode. Plusieurs peintres tombent amoureux de la Bretagne et en dépeignent les paysages mais aussi les coutumes (Bernier, Cottet, Maufra) ; la Normandie dont est originaire Eugène Boudin devient le lieu favori des peintres qui représentent les touristes sur la plage.

Henri Zuber, peintre local

Originaire de Rixheim, petit fils du fondateur du musée du papier peint, Henri Zuber fut un peintre reconnu par la critique et par ses pairs dans la seconde moitié du XIXème siècle. Zuber fait de fréquents séjours en province à la recherche de sujets nouveaux. Se souvenant de son premier métier (il était dans la marine), il affectionne les représentations des ports, des rivières et des étangs au bord desquels il pose son chevalet. En Alsace où il revient fréquemment, il peint des sites du Sundgau. L’hiver et le printemps, il se rend souvent dans le Midi de la France dont il apprécie la qualité de la lumière. Il voyage également dans toute l’Europe. Une salle lui est réservée, le Musée des Beaux-Arts conservant une importante partie de ses œuvres. ? L.C