Publicité

Robert Beltz s’affiche

Dans le cadre du 11e Festival Beltz, organisé par Hugues Hoohs, président de l’Association « Les Amis de Robert Beltz », le musée accueille une rétrospective qui sera visible tout au long de la saison. Elle met en exergue une facette peu connue de l’artiste, dont le talent s’est également exprimé dans la conception d’affiches. On y découvre les techniques utilisées dans les années 1970 pour réaliser ces supports publicitaires.

Un artiste fécond et visionnaire

Robert naît à Paris le 24 juillet 1900. Il manifeste très tôt une passion doublée d’un réel talent pour le dessin tandis que s’éveillent en lui ses premiers émois pour le théâtre. Des études brillantes le prédisposent pourtant à entrer à Polytechnique comme son père. La Première Guerre mondiale va bouleverser ses projets. Il collabore à diverses revues telles que « Le Sourire » et plus tard à « La Vie parisienne » au début des années 1920. Il y réalise des « petits textes illustrés » ; on se souvient surtout aujourd’hui de ses dessins....

En 1925, la famille Beltz rentre en Alsace et se fixe à Strasbourg. Quatre ans plus tard, Robert rencontre Yvonne Walchner qu’il ne tarde pas à épouser. Elle va devenir l’inspiratrice et la collaboratrice de tous les instants. Pendant ces années de l'entre-deux-guerres, il continue à se former au sein de l’entreprise familiale d’importation et d'exportation de houblon. Il fréquente des troupes théâtrales d’amateurs et réalise son rêve en tenant quelques rôles avec succès. On le retrouve à Toulouse après la démobilisation de 1940 et, dans cette retraite forcée, il s'adonne pleinement à l'illustration, affirmant de plus en plus un style original et puissant.

A la fin de la guerre, il reprend l’affaire familiale. Cette situation confortable va lui permettre de financer de beaux livres ; Robert Beltz devient son propre éditeur.

En 1972, il est victime d’un accident cérébral, vainc la maladie à force de volonté et de travail. Hélas, une seconde attaque survenue au printemps 1981, lui sera fatale. Il décède quelques jours après, le 21 avril.

La technique de la gravure sur bois

Robert Beltz ne travaillait qu’à l’aquarelle. Ses dessins étaient d’une telle finesse de traits, qu’on les croyait exécutés à la plume.

En 1943, il découvre la technique de la gravure sur bois, technique de reproduction et d’impression qui demeure inchangée depuis dix siècles. Longue, délicate et précise (20 à 30 bois sont nécessaires à la reproduction d’un original), la gravure sur bois n’a pas son pareil pour rendre « la douceur du modelé, la profondeur des tons, la souplesse ample et moelleuse des formes et des dégradés. »

Robert Beltz va s’attacher les services des meilleurs graveurs de son temps : Théo Schmied, Gilbert Poilliot, Guy Descouens…sans oublier Robert Altheimer, natif de Soultz. Ce dernier évoquait volontiers la rigueur et l'exigence de Robert Beltz, surveillant jalousement toutes les étapes de fabrication de son livre : de la typographie au papier utilisé en passant par la reliure.

L’artiste et ses graveurs vont collaborer à des œuvres de très grande qualité alliant le génie de l’illustrateur aux règles les plus pures de l’artisanat. Ces ouvrages numérotés et présentés dans des boîtiers luxueux, sont recherchés et appréciés encore aujourd’hui.

Le musée du Bucheneck présente, dans la salle « Robert Beltz », quelques objets évoquant le souvenir et le quotidien de l’artiste. Parmi eux, une originalité : de magnifiques bois gravés offerts à la ville de Soultz par Mme Beltz. Ces pièces sont très rares de nos jours car on les détruisait, en principe, après usage.

Renseignements

Musée du Bucheneck - Soultz 68360 Soultz

03 89 76 02 22

Tarifs :

1,50/3€

Dans la même rubrique

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Haut-Rhin

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties dans le Haut-Rhin


Publicité