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Pianoforte à quatre mains

Par Aline Zylberajch et Martin Gester.

Au programme de ce concert, Mozart et ses grandes sonates à quatre mains, rondo en la mineur, CPE Bach et sa fantaisie en fa# mineur.

Selon Alfred Einstein, les plus purs exemples du style concertant sont offerts dans les oeuvres écrites par Mozart pour piano à quatre mains ou pour deux pianos, à l’intention de partenaires de force égale que ces compositions font se joindre l’un à l’autre ou s’affronter.
Les sonates KV 497 et KV 521, datées de 1786 et 1787 ouvrent de fait une nouvelle voie à la littérature pour quatre mains en substituant à une galante et routinière conversation entre deux partenaires un véritable dialogue fondant en une synthèse parfaite le style concertant et le caractère intime. Il s’agit souvent de véritables symphonies, équivalentes aux dernières symphonies de Mozart, mais transposées pour le pianoforte et profitant de la richesse sonore, polyphonique et symphonique que rendent possible quatre mains; comme si une version orchestrale imaginée pouvait être réalisée dans d’autres circonstances...

À l'opposé de cet univers, deux œuvres poétiques et mélancoliques, toutes deux composées en 1787, viennent apporter un regard sur l'intimité du compositeur : la grande fantaisie en fa # mineur, testament musical de CPE Bach, et le rondo en la mineur KV 511 sorte d'improvisation lyrique faite de sérénité et d’intensité tragique.
Par l'achèvement d'un art pianistique loin de l'univers beethovénien, Mozart ne s'est jamais tant approché de l'univers de Chopin dans l'ornementation, l'art du cantabile, du chromatisme et du tempo rubato.

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