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Antonia de Rendinger : Moi jeu

Un spectacle écrit et interprété par Antonia de Rendinger, mise en scène d’Olivier Sitruk.

Ce nouveau spectacle de l’humoriste alsacienne à particule a été élaboré à partir d’improvisations retravaillées, et marque une rupture avec les précédents : ce n’est plus une histoire qu’Antonia nous raconte mais dix, qui s’enchaînent comme autant de perles sur un collier.

La Bas-Rhinoise Antonia de Rendinger est de passage au Théâtre de Colmar le 18 mai... Vous l’avez vue dernièrement à la télévision ou au cinéma ? C’est normal ! En ce moment, l’Alsacienne fait un malheur ! ☛ Propos recueillis par Mike Obri

JDS : Tout d’abord, chapeau pour votre beau parcours, des petites salles strasbourgeoises jusqu’au succès de vos spectacles à Paris, les passages à la télévision chez Laurent Ruquier ou Arthur, votre petit rôle au cinéma dans La Ch’tite Famille de Dany Boon...

Antonia : Merci beaucoup ! Il y a eu un gros tournant avec On n’demande qu’à en rire et Laurent Ruquier il y a cinq ans. Avant, on m’arrêtait de temps en temps à Strasbourg quand les gens venaient de me voir en spectacle : il y avait une certaine proximité. C’est assez différent quand on te reconnaît parce qu’on t’a vu à la télévision. Au début, je n’ai pas su mettre la bonne distance avec les gens. Je passais des heures sur les réseaux sociaux à lire et à répondre aux messages... Depuis, j’ai mis en place certains garde-fous. Mais je n’ai pas non plus une notoriété de dingue, hein, je ne suis pas Gad Elmaleh ou Elie Semoun ! Il faut savoir raison garder. En réalité, je mesure ce qu’est vraiment la notoriété quand je suis avec Dany Boon. Là, c’est impressionnant. Mais il prend cela très simplement, il est fidèle à ce qu’il est vraiment dans la vie. J’aime beaucoup cette façon de se comporter. En revanche, si je peux véhiculer une image positive de l’Alsace, çe me va !

Vous tournez depuis deux ans avec ce troisième one woman show, Moi Jeu, que vous jouerez à Colmar, où vous vous glissez frénétiquement dans la peau d’une quarantaine de personnages très différents. Surtout des femmes...

Le premier spectacle parlait beaucoup du couple, de l’engagement, de la petite trentaine... Le deuxième était à l’inverse davantage axé sur la solitude, la prise d’âge... Avec Moi Jeu, il y a eu quelque chose de plus impulsif, de moins intellectualisé. 80% de la matière du spectacle est issue d’improvisations. C’est comme quand t’as piccolé : tu sors des trucs très vrais, t’es dans le viscéral. Il y avait beaucoup de choses liées au corps, à la charge mentale, à la place de la femme dans la société. Presque malgré moi, ce spectacle a pris une tournure « pamphlet féministe », mais je ne me sens pas militante, je ne suis pas la Liberté guidant le peuple avec son nichon à l’air. Je suis juste une femme. Pas mal de journalistes me demandent : « c’est pas dur d’être une humoriste femme ? »... Je ne sais pas quoi leur répondre, je suis une humoriste tout court, et c’est tout, non ?

De plus, le spectacle a été monté bien avant le tourbillon médiatique déclenché par l’affaire Weinstein.

Bah oui hé ! Je suis toujours précurseur, qu’est-ce que vous croyez (rires) ! Ca fait longtemps que les femmes parlent de leur situation... Regardez Brétécher, dans les années 70, par exemple. Ce n’est pas nouveau. Le résultat de ce spectacle était très intuitif. Il est apparu aux autres avant qu’il ne m’apparaisse à moi. Il n’y a pas de sketch méga fédérateur comme L’épilation. L’épilation, j’ai l’impression qu’il ne m’appartient plus, qu’il est tombé dans le domaine public. Dans Moi Jeu, chacun aura son petit moment préféré à lui, il y en a un peu pour tous les humours.

Vous avez toujours accordé une grande place à votre vie de famille. Malgré la médiatisation, cela n’a pas changé...

Je vis toujours à Strasbourg et j’ai toujours mes enfants, en effet (rires) ! Je sens que ma carrière aurait pu décoller bien davantage si je m’étais installée à Paris et si j’allais dans ces fameuses petites soirées parisiennes où beaucoup de choses se passent... Je suis heureuse de pouvoir passer du temps avec mes enfants, même si je me demande souvent comment mener tout cela de front. Je passe des castings ciné, télé, il y a la tournée... puis, je serai à Avignon du 6 au 13 juillet, et cet été, je répète la pièce Trois Hommes et un Couffin qui sera à l’affiche à Paris à la rentrée, dans laquelle j’interprète tous les rôles féminins ! C’est sûr, je me demande rarement : tiens, qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ?

Renseignements

La Briqueterie - Schiltigheim 67300 Schiltigheim

03 88 83 84 85

Dates et horaires :

Vendredi 17 Novembre 2017 à 20h30

Tarifs :

Plein 23€
Réduit 20€

Scène de l'Hôtel de Ville 57200 Sarreguemines

Dates et horaires :

Samedi 14 Avril 2018 à 20h30

Tarifs :

20€

Théâtre Municipal de Colmar 68000 Colmar

Dates et horaires :

Vendredi 18 Mai 2018 à 20h30

Tarifs :

De 4,65 à 18,60€

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