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Jamel Debbouze

Entre deux horaires de marché aux puces et un récapitulatif des animations de la Fête de la Carpe Frite à Munchhouse, on a reçu un petit coup de fil de Jamel Debbouze, ravi de nous parler de son nouveau one man show, « Maintenant ou Jamel », qu’il viendra jouer le 28 juillet à la Foire aux Vins de Colmar. Propos recueillis par Mike Obri

JDS : Vous êtes passé une fois à la Foire aux Vins de Colmar en 2004... Vous en avez gardé un souvenir ou pas ?

Jamel : Oui ! C’est en plein air ! Tu sais quoi, le plein air, c’est super ! C’est une ambiance de pique-nique géant, les gens sont encore plus détendus que dans un théâtre. Un peu comme aux Vieilles Charrues ou à Avignon, le bordel en plein air, ça me va bien !

Six années se sont écoulées depuis votre dernier spectacle. Depuis, de nombreux talents ont explosé, notamment par le biais du Jamel Comedy Club. Il était temps de leur montrer que « le patron » est toujours là ?

(Rires) Je ne suis le patron de personne ! Non, la scène, c’est mon unique et seul métier. Tout le reste, télé, cinéma, même si j’adore cela, c’est en attendant de retrouver la scène. Faire rire des centaines de personnes, c’est comme marquer un but en Coupe du Monde ! J’ai tendance à monter sur scène moins souvent que mes collègues. J’ai besoin de me ressourcer et de trouver des choses fortes à dire. Plus tard, quand je regarderai par-dessus mon épaule, j’aimerais voir des spectacles qui me racontent moi, certes, mais aussi une époque.

Sur quoi avez-vous eu envie de rebondir dans « Maintenant ou Jamel » ?

Pour commencer, quelque chose de personnel mais d’assez universel : avoir des enfants et la question de la transmission. C’est une énorme responsabilité. Plus globalement, c’est incroyable ce qui se passe autour de nous. Macron Président à 39 ans, 39, c’est pas un âge, ça, c’est une pointure ! Trump, aussi... L’actu laisse pantois. Un de mes modèles, c’est l’humoriste américain Richard Pryor. Tout en racontant sa vie quotidienne, il raconte la société. C’est de la sociologie, mais qui n’a pas de réponses à donner.

Vous aviez déclaré que « le plus dur, c’était de ne pas perdre l’envie, parce que le kif, c’est l’ascension, pas forcément le sommet ».

J’ai toujours eu un moteur pour avancer. Avant, c’était la honte. La frustration me donnait de la motivation. Maintenant, c’est l’amour - de ma femme et de mes enfants. Je n’ai pas envie de les décevoir. Aujourd’hui, je trouve que le plus dur, c’est de rester le plus libre possible dans mes spectacles. C’est une bataille chiante à mener. Moi, et les autres du Jamel Comedy Club, on fait passer des idées sur différentes choses, mais c’est un peu lassant de voir à quel point la société aime retourner en arrière, c’est un peu comme un caillou dans la chaussure.

Pour finir. Sept questions « les goûts et les couleurs » rapides. Une seule réponse possible. Une chanson ?
What’s Going On, de Marvin Gaye.

Un film ?
Rocky II. Les valeurs de ce personnage !

Une série ?
J’allais dire Starsky & Hutch. Mais dernièrement, je me suis complètement laissé avoir par La Casa de Papel. L’histoire d’amour du Professeur avec la keuf, c’est trop fort !

Une ville ?
Colmar ! Et Trappes. Ex-aequo.

Une sortie en famille ?
Les bords de Marne quand il fait beau. Il y a des guinguettes où ça joue de l’accordéon. C’est mignon !

Dernière joie ?
Y’a 25 minutes. Mon fils Léon m’a sauté dans les bras, comme ça, gratuitement, juste parce qu’il était content de me voir.

Dernière peine ?
Zidane qui quitte le Real Madrid...

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