Jean-Marie Arrus fait ses adieux

Il en fait vendre, des places de spectacle, ces derniers mois. La tournée d’adieu de l’humoriste régional Jean-Marie Arrus est un plébiscite populaire, avec à chaque fois des salles pleines à craquer. Le 15 décembre, il fera un dernier one-man-show au Parc Expo de Colmar, entouré de ses fidèles et amis. Mais est-ce vraiment un « au revoir » définitif ? Interview.
Propos recueillis par Mike Obri

JDS : Cette tournée d’adieu est un succès populaire. On vous demande du Sundgau jusqu’en Moselle-Est...

Jean-Marie Arrus : Oui, j’enchaîne six à sept spectacles par mois depuis que j’ai annoncé en début d’année cette tournée d’adieu. Vous multipliez par 500/600 spectateurs en moyenne et vous avez le nombre de personnes qui sont venues me voir, j’en suis évidemment très content et fier. Les petits messages que je reçois sur les réseaux sociaux me touchent aussi énormément.

Comment est venue cette envie de monter sur les planches pour faire rire les foules ?

J’étais Disc-Jockey et je m’occupais de mettre l’ambiance... je faisais tout le temps marrer mes potes. Et puis un jour, ma femme m’a dit : « trouillard, t’es pas cap’ de passer le casting pour La Classe sur FR3 ! ». J’ai été sélectionné et j’ai fait partie de l’émission, aux côtés d’Olivier Lejeune, Bigard, Palmade, Anne Roumanoff, Lagaf’... C’était énorme, tout s’est vite enchaîné. A partir de là, j’ai dû commencer à écrire mes propres sketchs. Je compte maintenant 20 ans de scène...

Faire autant de dates alors que votre état de santé s’est récemment dégradé, ce n’est pas paradoxal ? On sent que vous n’avez pas envie d’arrêter la scène.

C’est comme de demander à un aveugle s’il a envie de voir. J’ai du mal à me freiner, même si physiquement, je suis à bout. En février dernier, au Dôme de Mutzig, je me suis pris une grosse châtaigne dans la poitrine en plein sketch. Les spectateurs pensaient que ça faisait partie du spectacle, ils se sont mis à rigoler. Sauf que j’étais en plein malaise cardiaque. Aujourd’hui, j’ai un défibrillateur implanté sous la peau et il faut vraiment que je lève le pied.

Vous n’avez pas peur du spectacle de trop ?

Je ne ferais pas le spectacle de trop, tout simplement parce que je n’ai pas envie de le faire ! Mais j’ai du mal à me passer de la scène. Cette date d’adieu à Colmar ne sera pas la toute dernière, j’avoue. Mais je vais me faire beaucoup plus rare ensuite. Rester dans l’ombre et parier sur les spectacles des autres, avec ma société de production. Il y a des jeunes humoristes régionaux que j’aime beaucoup, comme Sébastien Bizzotto, Antonia de Rendinger, Manuela Gross. Et Nouara Naghouche, qui vient de Colmar aussi.

(Ndlr : il embrasse la croix qu’il porte autour du cou.) La casquette que je portais au casting de La Classe, je l’ai toujours dans ma valise avant un spectacle, c’est mon porte-bonheur. Et cette croix est une reproduction de celle que portait mon père... je l’embrasse avant de monter sur scène, pour qu’il soit là avec moi. Mais je n’ai pas envie de le rejoindre tout de suite. Je veux encore un petit peu rigoler avant...

Renseignements

Parc Expo de Colmar 68000 Colmar

03 90 50 50 50

Tarifs :

25€

Dans la même rubrique

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Publicité

Abonnez-vous à la newsletter du JDS Colmar

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Colmar