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Le monde d'hier

D'après Stefan Zweig, de Jérôme Kirscher et Patrick Pineau.

Jérôme Kircher interprète avec élégance et gravité Le Monde d’hier, de Stefan Zweig. Une réflexion prémonitoire sur la montée des nationalismes et le devenir de l’Europe, publiée en 1943, peu après le suicide de l’auteur. Juste une voix nue pour dire le sens d’une vie, l’engagement d’un écrivain et la désillusion définitive.

« La vraie patrie que mon cœur a élue, l’Europe, est perdue pour moi depuis que, pour la seconde fois, prise de la fièvre du  suicide,  elle  se  déchire  dans  une guerre fratricide. Contre ma volonté, j’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison et     du plus sauvage triomphe de la brutalité ; jamais – je ne le dis point avec orgueil, mais avec un sentiment de honte –, une génération n’est tombée comme la nôtre d’une telle puissance intellectuelle dans une  telle décadence morale », écrit Stefan Zweig en 1941. En pleine Seconde Guerre mondiale, sept ans après avoir quitté l’Autriche pour un long exil, il pose ses valises dans une maison au Brésil. C’est là, dans ce décor tropical, que l’écrivain viennois, l’ami de Freud  et de Rilke, va terminer son livre-testament, intitulé   Le Monde d’hier.

Dans une mise en scène épurée co-signée avec Patrick Pineau, Jérôme Kircher traverse seul en scène cet ouvrage visionnaire. En virtuose, il retranscrit de sa voix si particulière, la souffrance et le désespoir, décrits par Stefan Zweig dans son dernier livre.

Rien qu’une voix nue, exempte de tout effet sonore. À peine distingue-t-on, lointainement, de la musique. Si lointainement, si sourdement.

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